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Artisons #27 « Cinquième Docteur »

Bonjour à tous! merci pour vos créations du sujet « En retard ».

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Florent F. (texte)

Susan courait sur les pavés londoniens. Le cours de sciences était déjà entamé depuis une bonne demi-heure alors qu’elle arrivait en vue de l’école Coal Hill. Son grand-père lui avait bien écrit un mot d’excuse, mais elle se demandait s’il était bien opportun de le remettre à son professeur.

« Monsieur Chaterton,

veuillez excuser le retard de ma petite-fille Susan Foreman à votre cours. Notre véhicule à été retardé par une perturbation magnétique dans le vortex temporel.
Dr Foreman »
Non, la vérité n’était décidément pas très crédible. Elle parviendrait bien à inventer une quelconque histoire
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Marie D. (texte)

Evelyn poussa la porte du Tardis avec précaution. Son cher Docteur lui avait suggéré, puisqu’elle aimait tant le chocolat, de l’emmener au pays ou le chocolat était une spécialité, mais sans en dire plus. Elle avait réfléchit sérieusement à la question. Cela aurait pu être la Belgique, avec ses pralines succulente, ou à Bayonne, là le chocolat arriva en premier du nouveau monde, parfumé au piment. Les deux destinations lui aurait plût ; mais elle espérait que ce serait la troisième qu’il choisirait. L’Amérique centrale, là ou le chocolat était vénéré par les Aztèques.
Un accent spécial, presque Espagnol, attira son oreille dès qu’elle fut sortie. Le Tardis s’était matérialisé dans une pièce close, et une autre porte l’attendait à quelques pas de là. Une délicieuse odeur de chocolat égayait la pièce, mêlé à une autre odeur qu’elle ne parvenait pas à identifier. Elle se retourna sur le Docteur qui sortait derrière elle.
« Bayonne, quelle bonne idée! J’ai du mal avec l’accent Basque*, mais c’est vraiment chouette, j’ai hâte de gouter au piment d’Espelette…
-Ce n’est pas du Basque, Evelyn, c’est de l’Espagnol… ancien…
-Oooh, nous sommes chez les Aztèques? »
Le Docteur ouvrit la porte.
« Oui Evelyn… Mais un peu trop tard pour avoir du chocolat. Pardon. »
* Note : le Basque n’est pas une langue indo-européenne et se confond difficilement avec l’Espagnol… à par peut-être sur l’accent, vu la proximité géographique?

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KathWho (texte)

Mel revenait de la piscine pour rejoindre le Docteur. Elle épongea sa florissante chevelure d’une serviette, et entra dans la salle de contrôle du Tardis.

Il était encore là. Dans la même position de méditation. Cela durait depuis plusieurs heures, ou plusieurs jours, elle avait du mal à l’estimer. Le temps dans le Tardis étant si relatif. Cependant, le nombre de tasse de thé vides s’étaient lentement accumulées en tourelles aussi hautes que potentiellement chancelantes, lui donnant tout de même une certaine indication ‘’temporelle’’ depuis sa dernière visite.

-Docteur, je veux bien voir que vous aimez profiter des bienfaits de la théine, mais là, vous ne croyez pas que ça devient un peu ridicule? dit-elle en appuyant ses mains sur sa taille fine et athlétique.

-Ne me dérange pas, dit-il en ouvrant un seul œil qu’il referme aussitôt, j’ai besoin de toute ma concentration. Je ne peux pas aller dormir maintenant. Je dois continuer de travailler, il me reste si peu de temps. C’est prrrimordial.

-Si peu de temps? elle lui fit une moue taquine. Nous sommes dans le Tardis, nous avons tout le temps qu’il nous faut, et puis, vous êtes un Seigneur du Temps, vous avez tout le temps que vous voulez!

Irrité, le Docteur laissa reposer ses bras au sol et regarda sa compagne en fronçant ses épais sourcils.

-C’est là que tu fais errreur Melanie. Avoir plein de temps devant soi est une malédiction, on a l’impression qu’on a tout le temps du monde pour réaliser ses projets. Alors on repousse toujours à plus tard, et on finale, rien n’est fait. Sur Gallifrey, les membres de ma race s’étouffent sous les tonnes de fils d’arrraignées accumulés au fils de siècles d’inaction.

-Oui ça je peux le comprendre j’avais un ami comme ça à l’école, il remettait toujours ses travaux scolaire au lendemain, cela lui apportait plus de problèmes qu’autre chose, je n’ai jamais compris pourquoi il s’égarait autant…

-Non c’est plus que ça. Essai d’imaginer que tu as le pouvoir de réaliser des choses grandioses, mais que tu te retrouvais bloqué devant l’accomplissement ardu de cette tâche par le poids même de ses possibilités infinis. Entreprendre, même le début, devient alors terrrrifiant, comme si la montagne était pour s’écrouler sur notre tête. Donc on l’évite, on la fuit, on fait autre chose. Des choses insignifiantes pour ne pas rester dans cet état de dormance, ce donner l’illusion de progresser, mais elle nous rattrrrrrrape, et nous dévore de l’intérieur, toujours plus grande. Elle nous poursuit et on sent ses filaments nous étreindre et nous engluer sous elle, même les choses les plus simples nous semble inatteignables. On vit dans la peur la plus profonde, ronger par la culpabilité et puis plus rien faire, afin de pas brisé cet équilibre frrrragile et meurtrier.

Mel regarda le Docteur qui s’emportait de plus en plus dans sa tirade, puis recula d’un pas. Elle remarqua ses traits assombrit par la fatigue, ses cernes sous ses yeux clair et de son visage pâle. Celui-ci n’était plus aussi rond, joviale et rieur que celui qu’elle avait connu autrefois, il avait changé.

-Et maintenant? Que faites-vous? Vous réfléchissez à un moyen de sortir de tout ça?

-Prrécisément. Je réfléchie. Il y a tant à faire, j’ai laissé tant de chose en suspend que je dois régler. Parfois il s’agit seulement de quelques secondes que j’aurai du mieux investir, mieux planifier, j’aurai pu sauver tant de gens, faire tellement plus! Bientôt mes plans entrerons en action et tu verras, l’Univers nous en sera reconnaissant…

-Hm… l’Univers oui… En attendant, c’est votre santé qui ne le sera pas vraiment si vous ne prenez pas le temps d’avoir un VRAI repos.

Elle soupira puis se pencha pour rapporter une des tourelles de porcelaine. Oui, décidément le Docteur avait bien changé. Elle ne croyait pas que cela lui manquerai un jour, l’époque où elle devait le réveiller au bout de 12h de sommeil ininterrompu, d’un bienveillant coup de pied matinal. Au lieu de ce lourdaud, elle avait ce petit homme imprévisible, mystérieux, inquiétant et elle n’était pas sûre si elle avait envie de faire partie de ses soi-disant plans pour sauver l’Univers…

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Umanimo (fanart)

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Le règlement reste le même. Vous avez jusqu’au Mardi 28 octobre a 20h00 🙂  (pour la France. Au Quebec, prenez en compte le décalage horaire. Sorry!) A envoyer à : romanatrelundarIV@gmail.com

Pour la semaine prochaine, le thème est: « Five », en l’honneur du Cinquième Docteur qui sera ce weekend à Paris!. (et je suis certaine que vous devinerez aisément quel sera le thème de la semaine d’après…)

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Artisons #26: « En retard! »

Merci pour vos créations, hélas peu nombreuses, pour le projet crabe. Elles sont réunies également sur le site de Whovian 4 Research… Vous pouvez continuer à nous en envoyer!

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Florent F. (BD)

Artisons crabe

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Umanimo (Texte)

Il fait beau. La côte australienne déploie sa magnifique plage sous un ciel d’un bleu presque irréel. Tegan marche sur le sable clair en souriant sous la chaude caresse du soleil. Elle se sent parfaitement heureuse.

Un chatouillement attire son attention et elle baisse les yeux. Un animal grimpe sur son pied. Un crabe d’une espèce qu’elle ne connaît pas. Il est noir et assez gros. D’un geste de dégoût, elle le rejette, frissonnante. Mais un bruit ténu et cependant effrayant la fait se retourner. Des milliers de ces mêmes crabes envahissent le rivage. Ils se précipitent vers elle. En quelques secondes, elle en est recouverte. Elle ouvre la bouche pour hurler.

Tegan se réveille. Elle est dans sa chambre, à l’hôpital, et sa mère est à son chevet.

« Maman ? souffle l’Australienne.

– Oui, ma chérie !

– Tu devrais rentrer à la maison quelques heures, pour te reposer.

– Je ne veux pas te laisser seule.

– Ne t’inquiète pas. Tu me reverras vivante. J’ai encore des ressources, lui répond Tegan faiblement.

– Oh, mais je ne le disais pas pour ça ! s’exclame Mme Jovanka, craignant d’avoir donné des idées morbides à sa fille.

– Je sais, maman. Va te coucher dans un bon lit, tu me feras plaisir. Te rendre malade ne m’aidera pas.

– Oui… oui, tu as peut-être raison. Eh bien… je te laisse. Pas longtemps, juste pour me rafraîchir un peu.

– C’est ça. Prends ton temps.

– Je reviens vite. »

Mme Jovanka pose un baiser sur sa joue, et s’en va rapidement, sans doute pour lui cacher les larmes qu’elle a du mal à retenir.

Tegan pousse un soupir. Elle tourne la tête vers la fenêtre où elle n’aperçoit qu’un peu de ciel bleu. Ses dernières visions du monde extérieur, et de cet endroit où elle avait tant aimé se trouver : à quelques kilomètres au dessus du sol.

« J’ai même fait mieux que ça, songe-t-elle. J’ai parcouru l’univers, j’ai vu d’autres mondes, des vaisseaux spatiaux, le passé, l’avenir, grâce à une machine qui voyageait dans le temps et l’espace. J’ai connu des extra-terrestres, et même le plus merveilleux d’entre eux. Quarante-six ans… C’est un peu tôt pour quitter la vie, mais je les ai remplis de plus de choses que je n’aurais jamais osé espérer. Je peux partir en paix. »

Elle jette un coup d’œil aux appareils qui l’entourent et indiquent à ceux qui la soignent que tout va encore à peu près bien dans son corps malade. Le son a été enlevé, mais elle voit la courbe régulière de ses battements de cœur sur un cadran, et d’autres renseignements qui lui sont plus obscurs. Il y a là aussi les perfusions qui lui permettent de ne pas trop souffrir.

Les médecins ont renoncé à la soigner.

« J’ai refusé l’aide du mien de Docteur, il y a un an. »

Informé de son état, il lui avait proposé de l’emmener ailleurs, dans des lieux où on saurait la soigner, mais elle avait refusé. [Audiosode : The Gathering]

« Je veux rester ici, sur ma planète, lui avait-elle alors expliqué. Vivre la même vie que mes contemporains. Et si cela signifie mourir d’une maladie qu’ils ne savent pas encore soigner, je prends le risque. »

Maintenant qu’elle arrive au bout, elle se demande si elle a fait le bon choix.

***

« Que bricolez-vous encore, Docteur ? »

Turlough contemple avec une moue dubitative, les jambes gainées du pantalon rayé d’orange et de crème et les baskets blancs du Docteur, qui sortent de dessous la console.

La réponse lui parvient étouffée et, de toute façon, incompréhensible, même pour lui.

« Ne croyez-vous pas que vous devriez la laisser tranquille… » commence-t-il, en parlant du TARDIS.

Comme pour lui donner raison, la machine bascule soudain, l’envoyant rouler par terre. Le Docteur glisse et se retrouve contre les portes extérieures, une partie des circuits du TARDIS dans les mains.

« Qu’avez-vous fait, Docteur ? grogne Turlough.

– Mais rien, je… »

Les lumières s’éteignent, les plongeant dans le noir. Turlough essaye de regagner la console, malgré la forte déclivité du sol.

« Docteur ? » appelle-t-il.

Aucune réponse.

« Qu’est-ce qu’il lui est arrivé ? » s’inquiète le jeune homme.

Il rampe dans toute la pièce, tâtonnant devant lui et appelant de temps en temps :

« Docteur ? Où êtes-vous ? »

Finalement, la lumière revient, et le TARDIS retrouve son assiette horizontale. Turlough se redresse, et inspecte rapidement la salle des commandes : pas de Docteur.

« Où est-il donc passé ? » grommelle-t-il.

La dernière vision qu’il a eu de lui, c’était près de la porte extérieure, mais celle-ci est bien fermée, et ne semble pas avoir été ouverte entre-temps.

***

Le Docteur se retourne en bougonnant.

« J’ai encore dû m’endormir n’importe où », songe-t-il en sentant un sol dur sous sa tête.

Il s’assoit, un peu étourdi, et gratte son crâne aux cheveux dorés. Le lieu où il se trouve est sombre et ne lui est pas familier. Il est saturé d’odeurs désagréables.

« Odeurs d’hôpital, murmure-t-il. D’hôpital terrien. »

Il se relève et constate qu’il a raison. Grâce à une faible lueur venant de l’imposte au dessus de la porte, il aperçoit une chambre de malade. La fenêtre elle aussi se découpe en plus clair, montrant un ciel saturé d’étoiles.

Il se penche vers le lit et reconnaît aussitôt celle qui l’occupe.

« Tegan, chuchote-t-il. Comment… pourquoi suis-je ici ? Y suis-je venu volontairement, sans m’en souvenir ? »

Cela lui paraît impossible.

« Eh bien, Docteur, susurre soudain une voix qu’il ne connaît que trop bien. Prêt à affronter tes derniers ennemis ? »

Une silhouette sombre vient de se détacher du recoin situé derrière les appareils. Avant que le Docteur ait pu faire un mouvement, elle pointe vers lui un outil cylindrique. Le Seigneur du Temps ressent une vive douleur parcourir son corps, et une sensation atroce : celle de s’effondrer sur lui-même. Il a l’impression que chaque partie de son individu se replie comme objet télescopique. Il hurle… ou du moins, il voudrait le faire. Mais aucun son ne sort de sa gorge.

***

La seconde après, il atterrit au milieu d’un étrange paysage. Il reste un instant assis, attendant que la souffrance reflue. Puis il examine son environnement.

La couleur dominante est le rouge. Il se décline en de nombreuses nuances, du plus foncé, presque noir, à un vermillon éclatant, en passant par des roses, nacrés, pastel ou fuchsia. Il est entouré par des rochers aux formes arrondies. Le sol a un aspect vivant. Il palpite, parcouru par des scintillations qui partent dans tous les sens. Le ciel est de teinte orangé, secoué d’éclairs aveuglants.

« Quel est cet endroit ? marmonne-t-il. Il me rappelle quelque chose, mais je n’arrive pas à me souvenir quoi. Un monde où je suis déjà allé, sans doute. »

Il y a une sorte de beauté dramatique dans ce lieu. Encore un peu endolori, il se relève péniblement, s’appuyant sur les rocs qui cèdent légèrement sous la pression de sa main. Sortant ses lunettes de sa poche, il les examine de plus près. Leur structure est translucide et semble faite de morceaux emboîtés les uns dans les autres.

« C’est vivant, murmure-t-il en apercevant des créatures qui bougent dans les profondeurs de chaque élément. Pas seulement ces blocs, mais tout. Tout ce qui m’entoure. Je suis à l’intérieur d’un être vivant. Pas dans son estomac, j’espère. Je n’ai nulle envie d’être digéré. »

De vagues sons lui parviennent. Des sons très graves, à la limite de ses capacités auditives. Mais bientôt, d’autres bruits, bien plus distincts et plus reconnaissables, percent cette vague rumeur : des cris. Les cris de quelqu’un en péril. Le Docteur essaye de repérer leur direction.

« Par là ! » s’exclame-t-il en désignant sa gauche.

Mais au bout de quelques pas, il fait demi-tour.

« Non, plutôt par là. »

Il part en courant de l’autre côté.

***

Il a tout juste contourné quelque uns de ces rochers vivants, qu’il est témoin d’un spectacle inquiétant. Tout est envahi par des créatures qu’il reconnaît immédiatement comme faisant partie de l’espèce Brachyura, décapodes généralement aquatiques, plus simplement connus sous le nom de crabes.

Ceux-ci sont noirs, de la taille de sa tête environ pour ce qui est du corps, mais pourvus de pinces imposantes, et surtout meurtrières. Ils se déversent partout, découpant et dévorant tout ce qui se trouve sur leur passage. Chaque partie du lieu est atteinte : le moutonnement de roches spongieuses, le sol et même le ciel ou plafond de cet endroit. Partout où ils passent, ils laissent derrière eux une terrible désolation. Les rouges, les roses, les oranges ternissent, grisaillent. Le paysage à la beauté tragique perd toute couleur et toute substance, prenant un aspect stérile.

Les cris de détresse viennent de plus loin, derrière le débordement de crabes. Sautant d’un côté, s’agrippant de l’autre, le Docteur poursuit dans cette direction, en essayant d’éviter les monstres.

Il arrive devant un amas de ces créatures. Une main en sort et tente difficilement d’atteindre un objet cylindrique. Une vieille connaissance : le TCE.

« L’arme du Maître ! Cette personne en dessous… ce doit être lui. »

Tout ce qui vient de se passer prend tout à coup un sens. L’horrible sensation de rétrécir : le TCE, bien sûr ! Et le lieu vivant où ils se trouvent : le corps de Tegan.

« Mais pourquoi est-il là, lui aussi ? »

Le Docteur se souvient de la phrase prononcée par l’ombre, dans la chambre de l’Australienne : « Prêt à affronter tes derniers ennemis ? »

« Il devait parler de ces animaux, de ces crabes, quoi qu’ils soient. »

Si le Maître est ici, c’est certainement par erreur, et non pas volontairement. Le Docteur est tenté de le laisser aux prises avec ses propres bêtises. Avançant prudemment, il s’empare du TCE.

Est-ce que le Maître a senti sa présence ? En tout cas, il l’appelle :

« Docteur ! Aide-moi ! Je t’en prie ! »

Faisant sauter l’arme dans sa main, le Docteur hésite.

***

Un hurlement plus fort que les autres le décide. Et puis, ils ne seront pas trop de deux pour se battre contre les créatures. Il braque l’engin sur les plus proches – qui avancent dangereusement vers lui – et tire. La bestiole atteinte se réduit à un minuscule point qui détale et disparaît en se glissant entre les interstices formés par les cellules du corps de Tegan.

Bientôt, visant soigneusement pour ne pas donner au Maître la taille d’un virus – ils ont déjà celle d’une bactérie – il arrive à dégager son vieil ennemi de la masse de ses agresseurs. Tandis que le Maître se relève, haletant, le Docteur continue son travail de miniaturisation. Les crabes sont nombreux et grouillent autour d’eux, les enserrant dans un filet mortel.

« Donne-moi ça ! lui crie le Maître en essayant de reprendre le TCE. Tu ne sais pas t’en servir, nous n’en sortirons jamais.

– Pas question, réplique le Docteur. Cet objet est bien trop dangereux dans tes mains. Même pour toi, ajoute-t-il avec ironie.

– Alors balaye l’amas, au lieu de les viser un par un, bougre d’idiot ! »

Rapidement, l’action de l’arme les libère de l’embûche que tissaient les monstres. Mais d’autres sont là, à l’affût, prêts à les dévorer au moindre signe de faiblesse.

Appuyés ensemble contre une de ces roches vivantes, les deux Seigneurs du Temps surveillent les alentours.

« Où sommes-nous ? demande le Docteur.

– À l’intérieur de Tegan, tu ne l’avais donc pas compris ?

– Bien sûr que j’avais compris ! rétorque le Docteur. Mais où exactement ? Et que sont ces créatures ?

– Dans sa tête. Et ça… c’est son cancer.

– Oh… »

***

« Ma chérie, tu m’entends ? »

Tegan entrouvre les paupières.

« Michael, souffle-t-elle. Tu es venu.

– Pourquoi ne m’as-tu pas fait avertir que tu… enfin… que tu étais à l’hôpital à nouveau.

– Tu peux le dire, tu sais, murmure-t-elle. Je n’ai pas peur. J’ai vécu tant de belles choses que le départ ne m’inquiète pas. »

Son ancien fiancé hoche douloureusement la tête. Elle est peut-être prête, mais pas lui. Quand elle avait voulu la séparation, il n’avait pas compris pourquoi, et avait cru en être la cause. Puis il avait su. Il avait voulu reprendre leurs relations, mais elle avait refusée.

Il ne sait plus si c’est par indifférence ou pour l’épargner. Maintenant, après avoir vu le regard de tendresse et de reconnaissance qu’elle lui a jeté en le voyant, il penche pour la deuxième hypothèse.

« Tu sais… commence-t-il.

– Elle ne vous entend plus, Michael, chuchote Mme Jovanka. Je crois… je crois que c’est la fin », ajoute-t-elle.

Ils se taisent tous les deux, chacun d’un côté du lit, tenant une des mains de Tegan dans les leurs.

Elle gémit doucement, s’agite un peu, serrant leurs doigts dans les siens.

« Docteur… balbutie-t-elle. Docteur… je vous en prie. Docteur… j’ai besoin de vous. Docteur ! »

Les deux personnes à son chevet se regardent.

« Vous croyez qu’il faut appeler le médecin ? demande Michael. Elle le réclame.

– On peut, si vous voulez, mais je crains que ça ne serve pas à grand-chose. Nous savons tous ce qu’il en est. Elle aussi. Elle délire, je pense. »

Mme Jovanka éclate en sanglots. Elle se lève, et sort rapidement de la chambre en bredouillant :

« Excusez-moi Michael, mais parfois, c’est trop dur. »

***

« Mais c’est génial ! s’exclame le Docteur.

– Génial ? D’être emprisonné là-dedans, à la merci d’une maladie humaine ? grogne le Maître. Donne-moi le TCE. Je l’ai actualisé, on peut inverser le processus, maintenant.

– Tu veux dire rendre aux choses leur taille originelle ?

– Exactement. Tu fais ce que tu veux, mais moi, je vais sortir de là. »

Le Docteur recule, tenant l’arme hors de portée de son ennemi.

« Si tu reprends ta taille, tu vas la tuer.

– Et alors ? Qu’importe ! Elle va mourir de toute façon, et je n’ai pas envie de la suivre dans la tombe.

– Mais tu ne comprends pas ? Pourquoi est-ce que je viens de dire « Génial » ?

– Est-ce que je sais ? Tu divagues, c’est tout.

– Mais non ! Parce qu’avec ça… »

Il brandit l’arme.

« …on peut la sauver ! Détruire les cellules cancéreuses, ces crabes qui t’ont attaqué… et mis en piteux état d’ailleurs, ajoute-t-il en regardant le corps blessé du Maître.

– Je m’en remettrais… si nous sortons d’ici au plus vite !

– Pas question. Je tiens une chance d’aider Tegan. Je ne vais pas la laisser passer. Elle ne voulait pas que je l’emmène ailleurs pour la soigner. Puisque Mahomet n’a pas voulu venir à la montagne, c’est la montagne qui s’est déplacée dans le corps de Mahomet.

– Tu dérailles complètement…

– C’est une expression terrienne. Commençons tout de suite.

– Commençons ? Il n’y a qu’un seul TCE, je te signale.

– Alors, viens avec moi… si tu veux vivre. Sans ton arme, tu ne feras pas long feu. »

***

Le Docteur parcourt le crâne de Tegan, à la recherche des bandes de crabes, qui continuent à attaquer les tissus cérébraux. Le TCE s’avère très efficace. Partout où ils passent, la maladie recule, les cellules cancéreuses meurent, réduites à d’infimes particules qui sont avalées facilement par des globules de gelée blanchâtre.

« Des lymphocytes », avait-il murmuré la première fois qu’il en avait aperçu.

Il est tellement occupé à sa tâche, qu’il ne fait plus attention au Maître qui le suit pas à pas, en surveillant ses arrières. Par moment, le Seigneur du Temps renégat crie :

« Attention, il y en a qui reviennent par là ! »

Il pense plus à sa peau qu’au bien-être de Tegan, mais ces avertissements aident le Docteur.

« Tu sais, dit celui-ci tout à coup. Je n’aurais jamais cru qu’un jour je m’amuserais autant en me servant de cette arme. Ni que je penserais que tu as bien fait de l’inventer.

– Je ne l’ai pas inventé…

– Oui. Tu as volé cette technologie à d’autres, comme d’habitude.

– Mais je l’ai infiniment perfectionnée », ajoute le Maître qui ne veut pas laisser passer une occasion de se vanter.

***

Mme Jovanka est installée dans le fauteuil et somnole, tandis que Michael essaye de rester éveillé. Ils se sont relayés, pour s’avertir mutuellement… afin ne pas rater le moment. Le dernier, celui qui va inévitablement arriver. Cette nuit, demain matin, en tout cas… assez vite.

Tandis que la fenêtre commence à s’éclaircir, une infirmière entre pour changer la perfusion de morphine et surveiller où en sont les signes vitaux de la malade.

« Comment va-t-elle ? demande Michael.

– État stationnaire », annonce la soignante, après un coup d’œil sur les écrans.

  1. Tanaka soupire. Cela fait plusieurs jours que l’état de Tegan en est au même point. La femme ressort, poursuivant son tour des chambres. Michael rapproche sa chaise et pose une main sur celle de son ex petite amie. Elle respire doucement, tourne la tête vers lui, ouvre les yeux et lui sourit.

« Tu es encore là ? » chuchote-t-elle.

Elle aperçoit sa mère dans le fauteuil.

« Maman aussi. »

Elle referme les paupières un instant, puis les rouvre.

« Tu sais, vous ne devriez pas vous épuiser ainsi. Je sens que j’ai un répit. Je vais mieux. Je n’ai plus mal. »

Michael n’ose pas lui dire que c’est sans doute parce que l’infirmière vient de remplacer le flacon de morphine. Il se contente de hocher la tête en souriant.

« Et aussi, songe-t-il, on dit souvent qu’avant la mort, il se produit une période plus ou moins longue de quelques heures ou quelques jours où la personne se sent mieux. Le fameux « mieux avant la fin ». Je ne peux pas partir maintenant. »

***

« Docteur ! »

Le Maître pousse un cri étranglé.

« Oui, oui, j’arrive lui répond son confrère Seigneur du Temps. Je termine ceux qui se trouvent là. Je crois qu’on l’a presque débarrassée…

– Docteur, vite ! »

Le Docteur se retourne. Le Maître est entouré par deux globules blancs. Il lutte pour ne pas se laisser engloutir. Un troisième arrive, rampant de tous ses pseudopodes.

« Mais, s’exclame le Docteur, ils nous avaient laissés tranquilles jusqu’à présent. Pourquoi…

– Peu importe ! le coupe le Maître. Sors-moi de là ! »

Le Docteur hésite. Le plus simple, c’est d’utiliser le TCE. Mais le risque de toucher le Maître est extrêmement élevé. Finalement, il vise avec soin et tire sur le troisième lymphocyte qui vient de s’amalgamer avec ses collègues. Le résultat est surprenant. Au lieu de se réduire, la créature explose, les couvrant d’une gelée gluante. Cela s’avère efficace, car les deux autres globules se rétractent, abandonnant leur proie.

Celle-ci tombe à quatre pattes, gémissant. Sa peau, abîmée par les attaques des crabes, a déjà subi l’assaut des puissants sucs digestifs de ces agresseurs. Furieux et apeuré, il se remet debout et fonce vers le Docteur, décidé à reprendre son arme.

« Donne-moi ça ! hurle-t-il. Je dois retrouver ma taille, vite. Nous allons nous faire dévorer ! »

– Pas question, grogne le Docteur, en le repoussant. J’ai passé des heures à soigner Tegan, ce n’est pas pour la tuer maintenant, en lui faisant exploser le crâne. »

Ils luttent un instant pour la possession de l’outil essentiel. Ils sont de force égale. Le Docteur un peu plus grand, un peu plus lourd et en meilleur état, mais le Maître possédé par la rage de survivre. Soudain, le Docteur se souvient que le Maître occupe actuellement le corps d’un Trakénite.

« Les prises de karaté vénusien doivent avoir de l’effet sur lui, ce qui ne serait pas le cas pour un Seigneur du Temps. »

Il appuie sur deux points situés de chaque coté de sa trachée artère, à la base du cou. Le Maître s’effondre, étourdi. Le Docteur se redresse et empoche le TCE. Il relève la tête et s’aperçoit que les lymphocytes reprennent l’offensive, plus nombreux encore. Il est vraiment urgent de sortir de cet endroit qui redevient un piège mortel. Il regarde le Maître qui émerge difficilement. Il est tenté un instant de l’abandonner à son sort.

« Il a essayé de me tuer en me mettant face à la maladie de Tegan, songe-t-il. Et il n’aurait pas hésité à la détruire, si je ne m’étais pas interposé. »

Néanmoins, il s’accroupit près de lui, passe son bras sous le sien, et l’aide à mettre debout en l’apostrophant :

« Dépêche-toi ! Nous allons sortir par le tympan. Si je me suis bien repéré, nous n’en sommes pas loin. »

***

Après sa première perfusion de morphine du matin, Tegan avait demandé à ce qu’on ne lui en remette pas.

« Je vous assure, je n’ai plus mal du tout, avait-elle affirmé à l’infirmière. Si j’en ai besoin à nouveau, je vous appellerais. »

Elle a même fait redresser son lit par Michael, pour pouvoir à nouveau contempler le bleu du ciel. Elle regarde les yeux cernés de son ami avec tendresse et inquiétude.

« Maman et toi, vous donnez trop de mal pour me veiller. Je n’ai pas besoin de quelqu’un en permanence. Je me sens tellement mieux. Si je ne savais pas que c’est impossible, j’aurais l’impression d’être guérie.

– Impossible ? Qui sait ? murmure Michael à qui la fatigue donne envie de croire aux miracles.

– On ne guérit pas d’un cancer du cerveau, surtout au stade où j’en suis.

– Tu n’as pas eu besoin d’antidouleur de toute la journée », lui fait-il remarquer.

Une idée lui vient.

« Je vais en parler au docteur », ajoute-t-il.

Il parcourt les couloirs à la recherche d’un membre du corps médical qui acceptera de l’écouter. Il finit par tomber sur l’interne, un jeune homme jovial et très bronzé.

« Serait-il possible de refaire passer un scanner à Mlle Jovanka ? Tegan. Tegan Jovanka. »

Le médecin consulte le dossier.

« Ah oui ! Cette personne est… médicamentée. »

Un euphémisme pour dire qu’elle est perdue et qu’on se contente de l’empêcher de souffrir.

« Je sais, répond M. Tanaka. Cependant, elle n’a pas eu besoin de morphine, ni même d’un autre analgésique de toute la journée. Elle dit ne plus souffrir et se sentir mieux.

– Ça arrive ce genre de mieux…

– Je sais ça aussi, l’interrompt Michael. Excusez-moi d’insister, mais il me semble que d’aller voir ce qui se passe dans son crâne… Cela me rassurerait, vous comprenez ? Je suis prêt à payer entièrement cet examen.

– Hum… eh bien… ma foi… ça ne coûte pas grand-chose. Enfin, je veux dire, si cette dame peut supporter ce scanner, je ne vois pas pourquoi…

– Merci, le coupe à nouveau l’ami de Tegan. Dès que possible, vous voulez bien ?

– Je vais voir les disponibilités.

– Merci beaucoup. »

Michael serre chaleureusement les mains du docteur et repart vers la chambre.

Une fois là, il trouve Tegan installée devant un plateau chargé d’un pot de compote qu’elle est en train de terminer, et d’un yaourt.

« J’avais faim », explique-t-elle.

Son ami lui fait un sourire radieux, et l’embrasse sur la joue, ému.

***

« Cet endroit est infernal », grommelle le Maître.

Ils sont en train de se glisser dans l’oreille interne de Tegan et le moindre bruit fait tout trembler autour d’eux. De plus, la complication de cet organe est telle, qu’ils se sont perdus plusieurs fois. Ils aboutissaient dans des impasses, et devaient repartir en arrière.

Enfin, loin devant eux, une lueur rose leur annonce qu’ils approchent de l’extérieur. Ils se retrouvent devant un mur qui vibre en faisant bouger un os fixé dessus. Ils appuient sur la paroi, mais elle est tout à fait solide et ne cède pas à leurs tentatives de la percer. Un son très grave leur parvient. La muraille s’agite, les renversant par la seule pression de l’air qu’elle repousse vers l’intérieur.

« Par où allons-nous passer ? questionne le Maître.

– Hum… marmonne le Docteur. Il faut faire un trou. Mais le plus petit possible pour ne pas la blesser. »

Il sort le TCE de sa poche et le tend au Maître, mais sans le lâcher. La partie mortelle est tournée vers son vieil ennemi.

« Règle-le à la puissance minimale. Et fais attention ! Je tiens le bon bout. »

Le Maître lui lance un regard féroce, mais il se penche sur l’objet et commence à faire des réglages.

« Si tu veux me jouer un tour à ta façon, ajoute le Docteur, rappelle-toi que c’est moi qui vais tirer et que j’aurais toujours l’arme à la main.

– Oui, oui, j’ai compris ! grogne le Maître. Tout ce que je veux, c’est sortir d’ici, d’accord ? »

***

Tegan dort profondément dans sa chambre d’hôpital, couchée sur le côté.

On lui avait fait passer un scanner, tard dans la soirée. Le résultat avait été surprenant. Quelques semaines plus tôt, la tumeur s’était propagée à la majorité de ses lobes cérébraux. Les médecins avaient décidé d’arrêter le traitement, qui l’affaiblissait et la faisait souffrir, sans apporter de mieux.

Or, l’image de son cerveau ce soir-là, avait montré une telle régression de la maladie que celle-ci n’était quasiment plus visible. On apercevait encore des cicatrices là où elle avait envahi l’organe, mais l’interne avait affirmé que, si le cancer ne revenait pas, Tegan pourrait recouvrer rapidement ses capacités cérébrales, et guérir.

Ses deux « gardiens » s’étaient autorisés à rentrer chez eux, afin de récupérer de la fatigue accumulée les jours précédents.

Elle est donc seule cette nuit-là. Et elle en éprouve un secret soulagement. Avoir quelqu’un à ses côtés en permanence finissait par lui peser.

Soudain, elle fronce les sourcils et secoue la tête dans son sommeil. Quelques secondes plus tard, elle se retourne et gémit. Puis sa main se porte instinctivement à son oreille. Elle y enfonce son petit doigt et en gratte l’intérieur. Cela semble apaiser la démangeaison. Mais un instant plus tard, cela recommence, plus fort. L’irritation devient si vive qu’elle la réveille.

Tegan s’assoit. Le picotement augmente.

« On dirait qu’une bête m’est entrée dans l’oreille, grommelle-t-elle. Oh, bon sang ! C’est insupportable ! »

Elle pivote avec précaution, laissant pendre ses jambes hors du matelas. Elle hésite. Cela fait si longtemps qu’elle n’est pas descendue de ce lit. Elle pose les pieds avec précaution, saisit la perche de la perfusion, et se met debout, un peu vacillante.

Sans chercher ses pantoufles, elle glisse pas à pas, se dirigeant vers la salle de bain où elle espère trouver un coton tige pour déloger l’animal qui crapahute dans son conduit auditif.

***

Le trou les avait tout juste laissé passer. Le Docteur avait ouvert la marche, puis il avait surveillé son compagnon, en le menaçant du TCE.

« C’est inutile, lui avait dit celui-ci avec ironie. Que crois-tu que je puisse lui faire, à cette taille ?

– Je t’ai trop souvent fait confiance… à tort. Je prends mes précautions, maintenant.

– Ouais, avait grogné le Maître. Confiance… sauf quand tu aurais dû. »

Maintenant, ils tentent de gagner la sortie à travers la jungle d’immenses pousses couvertes d’écailles que sont les poils qui tapissent cet endroit. Partout, ils rencontrent des blocs de matière jaunâtre et collante qui rendent leur progression difficile. Parfois, le Docteur n’a d’autres solutions que d’en réduire quelques uns avec l’arme.

« Elle a les oreilles sales, ta compagne, fait remarquer le Maître.

– Elles sont sûrement remarquablement propres, mais nous sommes minuscules. La moindre particule nous paraît gigantesque.

– Mouais… »

Tout à coup, le sol est secoué d’une violente convulsion. Toute luminosité disparaît, les plongeant dans le noir total. Le Docteur s’accroche à un des poteaux squameux. Il ne voit pas ce qu’il advient du Maître. Il a déjà beaucoup de mal à ne pas re dévaler le long du sentier qu’ils se sont péniblement creusé dans cette forêt. Cela lui semble durer une éternité.

Puis la lumière revient et le séisme s’arrête.

« Maître ? » appelle-t-il.

Aucune réponse ne lui parvient et son confrère Seigneur du Temps n’est visible nulle part. À nouveau, le Docteur est tenté de poursuivre sa route, sans attendre son comparse. Puis un appel :

« Docteur ! Ici ! »

Contournant quelques poils, il le retrouve englué dans un bloc de cérumen.

« Comment fais-tu ton compte pour toujours te mettre dans les situations les plus biscornues ? » marmonne-t-il.

Cependant, il ne peut s’empêcher de sourire. À la fois de voir son ennemi dans une position ridicule, mais aussi… parce que cela lui rappelle leur enfance.

« Koschei était déjà ainsi, songe-t-il. Toujours à se retrouver dans des états impossibles. Souvent par curiosité d’ailleurs, mais aussi parce qu’il était excessivement distrait. Il vivait dans ses chimères. »

Tout en aidant le Maître à s’extraire de la matière poisseuse, il repense à leur enfance, et à ce qu’était celui qu’il appelait alors son ami.

« Comment a-t-il pu changer autant ? s’interroge-t-il. D’un gamin rêveur, studieux, obéissant et craintif, il est devenu cet homme égocentrique, mégalomaniaque et sans cœur. »

Mais le temps n’est pas à la nostalgie. Ils viennent à peine de se remettre en marche, qu’une nouvelle secousse les jette à terre.

***

Dans la salle de bains, Tegan se regarde dans la glace. Elle en a oublié ce qui l’a amenée là. D’ailleurs, la démangeaison s’est atténuée.

Son visage l’effraye. Les joues creuses, le teint gris, les cernes sous les yeux. Cela n’est pas dû à son âge, elle le sait. Avant sa maladie, personne ne lui aurait donné ses quarante-six ans. Mais le cancer et les traitements ont ajoutés vingt ans dans la balance, en quelques mois.

« Je vais guérir, chuchote-t-elle à son reflet. Et puis, miroir, mon beau miroir, je serai à nouveau la plus belle. »

Son caractère combatif, qui l’avait abandonné dernièrement, refait surface. Être passée si près de la mort, et avoir triomphé de la maladie de façon aussi miraculeuse, lui paraît un signe.

« Il faut que tu consacres ce cadeau à te battre pour les autres », s’interpelle-t-elle.

Et elle ajoute :

« Je suis d’accord. »

Elle éclate d’un rire grêle, un peu fragile.

Tout à coup, une silhouette noire émerge derrière elle. Elle voit l’image de l’homme dans la glace, et elle pousse un cri d’effroi.

« Le Maître ! »

Son cœur fait un bond dans sa poitrine. Le Seigneur du Temps renégat ne peut être là que pour quelque chose de mauvais. Lui faire du mal, ou pire encore, tendre un piège au Docteur. Mais celui-ci surgit aussi de la même manière, semblant se matérialiser à partir de l’air ambiant.

« Bonjour Tegan, lui dit-il en souriant. Heureux de te voir debout.

– Docteur… » balbutie-t-elle.

Elle vacille, un peu étourdie par le choc de ces deux soudaines apparitions. Le Docteur qui est derrière le Maître, veut l’écarter pour venir au secours de son ancienne compagne, mais celui-ci le devance. D’un geste instinctif, il passe les bras autour de la taille de l’Australienne, et la soutient.

Il la guide ensuite jusqu’à son lit, devant le regard ébahi du Docteur.

« Bien, énonce-t-il alors. J’ai fait ma bonne action du siècle. Rends-moi mon TCE, s’il te plaît, que je puisse partir.

– Tu peux t’en aller, mais sans ton arme. Je n’ai toujours pas confiance en toi. »

En disant ces mots, le Docteur pointe l’objet vers lui.

« J’y vais, grogne le Maître, en levant les mains. Mais je te retrouverai, crois-moi.

– Je n’en doute pas, répond le Docteur. J’attends ce moment avec impatience », ajoute-t-il avec ironie quand la porte de la chambre claque.

***

À nouveau allongée sur sa couche, Tegan écoute le récit de sa guérison.

« Alors, murmure-t-elle, lorsque le Docteur a fini. C’est un peu grâce à lui si je suis guérie. Je ne l’ai même pas remercié. Et je ne lui ai pas non plus dit merci pour m’avoir empêchée de tomber.

– Il s’en remettra, j’en suis sûr, persifle le Docteur.

– Je me doute qu’il n’attendait pas de reconnaissance de ma part. Tout de même… ça m’ennuie un peu.

– Tegan, Tegan, Tegan, lui chuchote-t-il. Tu es trop scrupuleuse. Oublie ça, et ne pense plus qu’à te remettre maintenant.

– Oui, Docteur, répond la malade avec un faible sourire. Je suis fatiguée, maintenant. Je crois que je ferais mieux de me rendormir.

– Je te laisse, alors. Hauts les cœurs, Tegan. Tu vas t’en sortir. »

Il s’éclipse discrètement, laissant son ancienne compagne à sa nouvelle vie.

 

[Ce texte a été écrit à partir de la page sur le personnage de Tegan, dans la base de données « tardis.wikia ». Il y est précisé que Tegan a souffert d’un cancer du cerveau peu après ses quarante-six ans, que le Docteur lui a alors proposé de l’emmener hors de la Terre pour la soigner et qu’elle a refusé. On y lit aussi que quatre années plus tard, elle est toujours en vie, et lutte pour la cause des Aborigènes.]

Le règlement reste le même. Vous avez jusqu’au Mardi 28 octobre a 20h00 🙂  (pour la France. Au Quebec, prenez en compte le décalage horaire. Sorry!) A envoyer à : romanatrelundarIV@gmail.com

Pour la semaine prochaine, le thème est: « En retard! » car j’ai posté cet artisons en retard. Eh oui…

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Artisons hors série « Surprise pour l’anniversaire de Marie »

Je ne m’y attendais pas du tout… Mais en ce 25 septembre, j’ai reçu de nombreuses participations à un artisons que je n’avait pas demandé… Etrange! surprise! J’ai également eu un super document google qui me fait pleurer!

Merci… pour ce 23ème anniversaire ❤

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Amane (badge que je recevrais, parait-il, bientôt)

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Bea Leuleu (fanart)

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Florent F. (Montage et planche BD)

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(pour le détail: Florent a dessiné de manière très fidèle les rues de ma ville!)

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Kathwho (fanart)

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Laureline (montage… et une bonne après midi!)

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Lulu ‘rbex (une pince rainbow dalek love!)

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Sébastien F. (texte, cross-over avec Picsou – et une histoire en particulier: « une lettre de la maison », de Don Rosa)

Donaldville, Calisota. Sept heures du matin. Comme chaque jour, la ville entière se réveil au même moment. La ville entière ? Pas exactement. Il existe une personne qui se lève avant les autres. Il existe une personne qui se couche après les autres. Cette personne a bâti Donaldville de ses propres mains, et malgré ce qu’il a beau dire, il tient à cette ville. Il n’ose pas le dire, car il a peur que ses ennemis – notamment Flairsou et Gripsou – pensent qu’il se ramollit. Ce qui est faux.

Picsou ne se ramollit pas, non. Cependant, il évolue. Il change. Depuis son retour d’Ecosse avec Donald, Riri, Fifi et Loulou, Picsou a énormément changé. La lettre de son père lui a fait beaucoup de bien. Mais il ne sait pas comment se comporter. S’il veut que son empire financier reste aussi grand qu’il ne l’est actuellement, il doit rester le même qu’il était avant. Mais le fait est qu’il ne l’est plus. Le fait est qu’il a compris que la personne qu’il était avant n’était pas le vrai Picsou, il n’était pas le Balthazar McPicsou qui a laissé une opale aborigène qui aurait pu le rendre riche. A présent, il ressent plus de choses. Il ressent l’amour, à nouveau. Un amour ancien, celui de Goldie, mais aussi un amour nouveau, celui de sa famille. De ses neveux et petits-neveux, de sa sœur, et de ses parents. Il avait toujours aimé ses parents, mais il les avait oubliés. A présent, il pense à eux tous les jours. A présent, il souhaiterait leurs avoir dit au revoir correctement. Aujourd’hui, il regrette.

C’est ce à quoi pensait Picsou ce jour-là, à sept heures du matin, alors que toute la ville – sa ville – se levait. Il souhaitait avoir une seconde chance. Il souhaitait qu’un miracle se produise. Mais il savait que c’était impossible.

Il entendit Miss Frappe arriver, se poser devant son bureau et commencer à travailler. Il ne lui avait jamais dit, mais Picsou était très satisfait de son travail. Elle arrivait à le supporter, à supporter ses crises égocentriques, sans jamais râler. Elle faisait son travail, c’est tout.

Dix heures du matin. La feuille de compte que Picsou devait remplir a gardé le même teint immaculé que lorsqu’il était arrivé, trois heures plus tôt. « Ce n’est pas une journée pour travailler » pensa le canard le plus riche du monde. Il se leva, prit sa canne, son haut de forme et sorti de son bureau en murmurant dans sa barbe, puis sorti de son coffre. Cependant, Miss Frappe avait entendu – ou crut entendre, car elle n’en revenait pas – ce que son patron venait de dire. « Merci pour tout Miss Frappe ». Tandis que l’homme au 30m3 d’argent sortait du bureau, sa secrétaire le regarda par la fenêtre, en se demandant ce qu’il s’était passé en Ecosse pour que celui qui ne l’avait jamais remercié pour quoi que ce soit lui reconnaisse un peu de gratitude après toutes ces année.

Tandis qu’il marchait dans le parc, à l’ombre de l’immense statue de Cornélius Ecoutum, Picsou repassait encore et encore la lettre de son père dans sa tête. Les mauvaises langues diront que, ce jour-là, comme à son habitude, il pensait à ses comptes, aux impôts, à son argent. Mais elles auront tort. Elles ne pourront pas comprendre. Une personne cependant comprendrait. Une personne que ni Picsou, ni aucun habitant de Donaldville ne connaisse, mais qui, pourtant, est connu dans toutes les galaxies. Cet homme donne de l’espoir aux gens, il les rend meilleur. Et ce jour-là, cet homme aux grands cœurs se trouvait dans ce même parc, à l’ombre de cette même statue, à regarder ce canard qui marchait, l’air grave. Mais cet homme savait que le canard ne pensait pas à son argent. Il lisait dans ses yeux qu’il avait des problèmes bien plus grave que des problèmes d’argent. Une vieille chanson nordique dit « Ne soit jamais dans la détresse par manque d’argent ». L’homme à la boîte bleue voyait la détresse dans ses yeux, pas par manque d’argent, mais par manque de quelque chose de plus précieux. L’amour.

Il se dirigea alors vers lui, lui parla à l’oreille et l’emmena dans son étrange boîte. Et ils se rendirent alors en Ecosse, avant la mort de Fergus McPicsou et de Edith O’Drake. A leur retour, dans ce même parc, à l’ombre de cette même statue, le canard le plus riche du monde sortit, le sourire au bec. Cependant, ce n’était pas son coffre remplie de pièce qui le rendait aussi riche. Tous ses trésors, toutes ses sociétés, tous ses puits de pétrole ne lui importaient guère à présent. S’il était heureux à présent, c’était grâce à une seule chose ; Balthazar McPicsou a pu dire au revoir à ses parents.

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Umanimo (Fan-art, cross-over avec les Annales du Disque-Monde)

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J’en suis encore toute émue… merci ❤

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Artisons #23 : « Peur »

Voici les résultats pour l’artisons spécial « La Rani » 🙂 merci de votre participation…

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Bea Leuleu (fan-art)

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Laureline D. (texte)

Suite à leur fuite pour échapper a la justice gallifreyenne promise par le Docteur, le Master et la Rani se retrouvèrent à voyager dans le même TARDIS.

Par une chaude nuit d’été, le TARDIS de la Rani se matérialisa en plein milieu d un jardin, sous la forme d’une fontaine.

La Rani sort de son véhicule afin de vérifier si son camouflage fonctionne encore, cet empêcheur de travailler de docteur aurait aussi pu abimer son circuit caméléon.

Le Master sort du TARDIS.

– Ah la Terre, encore, je pourrai y retrouver mon TARDIS, mais ne t’es tu pas trompée d’époque ? On se croirait au XIXème siècle.

Des gardes armés arrivèrent :

– Au nom du master de cette contrée, que faites vous au milieu du palais de la Rani? et qui êtes vous?

– Nous sommes le Maître et la Rani, vous allez nous montrer votre stock d’or, pour réparer les dommages subit par notre vaisseau. dit le Master

– Oui maître. Venez Rani, nous allons vous montrer vos appartements et vous présenter aux autres ranis.

(Je ne sais pas dessiner alors… Imaginez la tête vexée de la Rani )

Notes : en inde, reine se dit rani, un maharadja pouvait en avoir plusieurs

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Umanimo (fan-art)

Rani-Baker

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Le règlement reste le même. Vous avez jusqu’au Mardi 23 septembre a 20h00 🙂  (pour la France. Au Quebec, prenez en compte le décalage horaire. Sorry!) A envoyer à : romanatrelundarIV@gmail.com

Pour la semaine prochaine, le thème est :

« Peur »

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Artisons #22 « Spécial: La Rani »

Voici les résultats pour l’artisons « Occupation » 🙂 merci de votre participation… J’espère que la rentrée c’est bien passé pour tout le monde, car vous avez été assez peu inspiré, je me trompe? Enfin, je sais que Kathwho a l’esprit très… occupé par la venue de Colin Baker a Montreal!

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Laureline D. (2 mots d’absences)

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Marie D. (texte)

L’ambiance était trompeuse. Pas de bruit de bottes, mais une musique, joyeuse et légère, qui émanait d’un petit caf’conc’*. Pas de rue vide, mais une certaine animation autour des boutiques des Champs-Elysées, fréquentées essentiellement par des uniformes vert-de-gris et des jolies cocottes. « Difficile d’y croire, n’est-ce pas, Zoë ?

-J’ai entendu parler de cette période, mais je l’imaginais bien plus sombre… moins joyeux… » Jamie demanda plus d’explication.

« Aye, mais… si ces gens sont occupés par des ennemis, ils devraient se révolter ? Par exemple, les jacobites…

-Et tant de peuples opprimés. Cela viendra, Jamie… cela viendra. »

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Umanimo (texte)

Centre de Loisirs (600 mots)

[Merci à Béa Leleu qui m’a donné le germe de cette idée.]

« Je vous débarrasse de votre casque, monsieur Omega ?

– Vous êtes nouvelle ici, non ? lui répond la voix profonde du Seigneur du Temps légendaire.

– Oui, c’est mon premier jour, répond la jeune hôtesse en rougissant légèrement.

– Ça se voit. Je n’enlève jamais mon casque, retenez-le bien.

– Bien, monsieur Omega. Je vous inscris dans quelle occupation, aujourd’hui ?

– Je vais faire un bowling d’antimatière, et j’ai une partie d’échec multi-dimensionnel en cours avec Eldrad.

– Monsieur Eldrad vient d’arriver. Il a dit qu’il vous attendait pour vous « mettre la pâtée ». Je suis désolée du langage, mais ce sont ses mots exacts.

– Ah, ah ! Qu’est-ce qu’il croit ce Kastrian ? Qu’il va réussir à me battre, moi, Omega, le plus grand des Seigneurs du Temps ! Il fourre son doigt en silicate dans son œil du même métal. »

Omega s’éloigne avec dignité, accompagné par le sourire un peu crispé de la réceptionniste. En attendant l’arrivée du prochain client, elle remet de l’ordre sur le comptoir, rangeant en pile bien nettes les brochures sur les diverses activités du « Centre de loisirs pour Méchants Intergalactiques ».

« Venez vous détendre chez nous, entre deux plans diaboliques », annonce l’une d’entre elles en lettres rose fluorescent sur fond arc-en-ciel.

***

« Exterminez ! Exterminez ! Exterminez ! »

La salle de jeux vidéo retentit de ces exclamations. Aux différentes bornes, plusieurs Daleks sont installés et jouent à Space Invaders.

Le Maître s’y trouve également. Il a un casque audio sur la tête, et écoute la suite d’opéras L’Anneau du Nibelungen, tout en jouant à Babel Rising. Il a modifié la matrice du jeu pour que toutes les personnes aient les divers visages du Docteur.

« Tiens, prend ça ! » grommelle-t-il entre ses dents en lançant un « éclair infernal » sur un groupe d’ouvriers arborant le costume de cricket de la Cinquième incarnation de son ennemi de toujours.

***

Pendant ce temps, dans la partie sauna, on entend :

« Leuleuleuleuleuleuleu ! »

Paressant dans une des baignoires, une créature brun-verdâtre à l’allure mi-reptilienne mi-pisciforme agite le tronçon de son arrière train dans l’eau boueuse. Son rire répond à une plaisanterie de Linx, un Sontarien qui a abandonné son armure pour faire également trempette dans un bain de boue.

« Mon cher Sil, affirme Linx. A-t-on jamais vu visages plus répugnants que ceux de ces Humains ?

– Je suis bien d’accord, approuve le Mentor. Leur peau rose est proprement dégoûtante. Et leur forme ! Ces deux membres inférieurs comme des bâtons, qu’ils agitent pour se déplacer… n’est-ce pas repoussant ?

– J’ai aussi des jambes, fait remarquer le Sontarien aigrement.

– Heu, oui… certes… mais vous les utilisez avec tant de dignité, mon cher Linx. C’est tout à fait différent. »

***

Dans la cour ombragée, un groupe de Méchants fait une partie de pétanque.

Le cochonnet est une lune, et les boules des planètes – habitées, bien entendu.

Azal le Daemon fait équipe avec Broton le Zygon. Ils jouent contre le Gardien Noir et Sutekh.

Bok, l’animal favori d’Azal, tourne autour d’eux en quêtant une caresse.

« Va chercher ! » crie son maître en lançant une des planètes. La gargouille s’éloigne en se dandinant sur ses pieds griffus.

Cependant, Sutekh s’impatiente.

« Et alors, grogne-t-il à l’adresse de Broton. Tu tires ou tu pointes ? »

Par moquerie, le Zygon adopte l’aspect de Sutekh et agite ses grandes oreilles. Celui-ci grommelle :

« Je déteste quand tu fais ça. Joue, bon sang ! La pétanque, c’est sérieux. »

***

À la fin de cette première journée de travail, la Draconienne ferme le Centre.

« Je ne sais pas si je suis faite pour ce poste, soupire-t-elle. Gérer autant de personnalités égocentriques et mégalomaniaques, c’est épuisant. »

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Le règlement reste le même. Vous avez jusqu’au Mardi 16 septembre a 20h00 🙂  (pour la France. Au Quebec, prenez en compte le décalage horaire. Sorry!) A envoyer à : romanatrelundarIV@gmail.com

Pour la semaine prochaine, le thème sera dédié à :

« La Rani »

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Artisons #21: « Occupation »

Voici les résultats pour l’artisons « Téléphone » 🙂 merci de votre participation.

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Béa Leuleu (photomontage)

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KathWho (fanart)

« Urgent Calls »

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Laureline D. (Texte + photomontages)

Téléphone, number A

A l’école Coal Hill, octobre 1963.
Susan Foreman tomba malade, elle du appeler son grand-père pour qu’il vienne la rechercher. Arrivée devant le téléphone, celle ci se figea.
La secrétaire lui demanda :
– Un problème, vous avez oublié le numéro?
– Non, comment utilise-t-on ce téléphone?

Les professeurs présents, Ian Chesterton et Barbara Wright se regardèrent médusés devant que cette jeune fille si intelligente en cours ne sache pas utiliser un téléphone.

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Téléphone, number B

Dans le TARDIS
Un compagnon du Docteur, tenant absolument à téléphoner chez lui pour demander des nouvelles de ses amis.avait persuadé le Doctor de le laisser passer cet appel et suivi ses directives pour retrouver son chemin dans le TARDIS.
Il arriva enfin à la phone room, pleine de sortes de téléphones.
Certains n’avaient même pas de quoi composer un numéro, d’autres n’avaient pas de fils, ou semblaient trop plats pour être des téléphones. Le pire des téléphones était un où elle n’aurait ni su où parler, ni su où écouter. Il n’aurai su se servir d’aucun.
Le Docteur l’avait encore manipulée.
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Marie D. (Texte, 100 mots)

Le Docteur extirpa du TARDIS un transat, une serviette de plage, un matelas pneumatique double et un parasol. Il regarda sa montre, mis le matelas dans les bras d’Adric en lui conseillant d’aller le remplacer par deux autres serviettes.

1974, en France, un beau soleil. Des jeunes qui jouent au ballon, les platines portables qui chantonnent sur le sable…

Il ne fallu pas longtemps pour que le Docteur soit entouré d’une bonne dizaine de filles, 45 tours en mains. Il s’en saisit d’un. A coté de la photo d’un bel homme blond, le titre : « Le téléphone pleure ».

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Umanimo (Texte)
Le téléphone sonne (600 mots)
[Attention, spoilers sur plusieurs épisodes de la série classique (et explication à la fin).]« Je suis là, dit le Docteur en prenant le téléphone des mains de Martha.

– Docteur… souffle la voix du Maître à l’autre bout du fil.

– Maître, répond le Docteur.

– J’aime lorsque tu m’appelles par mon nom. »

Titip ! Titip ! Titip !

« Attends, j’ai un autre appel.

– Quoi ? s’indigne le Maître.

– Allô, oui ? Qu’y a-t-il ?

– Allô Docteur, est-ce toi ? demande une voix que le Docteur n’a plus entendu depuis sa troisième incarnation.

– Qui est-ce ? Que voulez-vous ? s’enquiert-il prudemment.

– Juste te dire au revoir, Docteur, reprend la voix familière.

– Maître ? s’étonne-t-il. Mais comment peux-tu… »

Titip ! Titip ! Titip !

« Attends, j’ai un troisième appel.

– Mais je… » commence le Maître.

Le Docteur prend la nouvelle communication.

« Docteur, félicitations ! s’exclame une voix rauque, râpeuse, qu’il a connu durant sa quatrième incarnation. Tu arrives juste à temps pour la fin.

– Maître ? répète le Docteur encore une fois. D’où m’appelles-tu, cette fois-ci ? Cela ne peut pas être de Gallifrey… »

Titip ! Titip ! Titip !

« Oh non… désolé, mais on dirait que j’ai un autre appel. »

Le Docteur regarde Martha.

« Combien de communications en parallèle peut-on avoir avec ce téléphone ?

– Pas plus de trois, normalement, répond-elle. Sinon, ça coupe la première.

– Hum, alors je reprends… Maître ? Excuse-moi, je vais devoir te rappeler dans cinq minutes.

– Quoi ? s’exclame le Maître, furieux. Je… Oh ! Il a raccroché !

– Allô qui est-ce ? demande le Docteur à ce quatrième interlocuteur.

Sharaz sharaz, tumal. Balor, balor. Enfin, vous voilà, Docteur.

– Hein ?

– Je suis Kalid.

– Maître ! Je sais qui tu es, inutile de me jouer cette comédie.

– Kalid ne peut-il pas voyager là où l’esprit l’emmène ?

– Cesse cette stupide mascarade.

– Fais attention, Docteur. Je peux rassembler des furies et des démons, une troupe de chérubins ou Lucifer lui-même.

– Arrête de… »

Titip ! Titip ! Titip !

« Désolé, je te reprends en ligne dans une minute. »

Le Docteur change à nouveau d’interlocuteur. Il bascule la conversation vers le Maître qu’il connaissait lorsqu’il était exilé sur Terre à la fin du vingtième siècle.

« Allô, Maître ? Ah, il n’est plus là. Bon, voyons qui d’autre appelle, mais je commence à le soupçonner… Allô ?

Allô Docteur ? Sais-tu que cette petite planète que je déteste va bientôt cesser d’exister ?

– Encore toi… soupire le Docteur, en entendant cette voix au fort accent américain.

Et je me suis habillé pour cette grande occasion.

– Je sais », grince le Seigneur du Temps.

Titip ! Titip ! Titip !

« Je raccroche, gronde-t-il, sentant sa patience s’effriter.

– Hé ! Tu ne peux pas me laisser… J’ai gâché toutes mes vies à cause de toi ! Docteur !

– Désolé, je dois y aller. »

Le Docteur change à nouveau de destinataire.

« Docteur ! Tu ne peux pas me raccrocher ainsi au nez !

– Ah oui, j’oubliais que tu es Premier Ministre, maintenant », lance ironiquement le Docteur.

Ignorant le sarcasme, le Maître répond, enchanté.

« Ouii ! C’est bien, n’est-ce pas ? »

Titip ! Titip ! Titip !

« J’ai un autre appel.

– Encore ? Mais qui donc te harcelle comme ça ?

– Eh bien, tu ne me croiras pas, mais c’est… toi.

– Moi ? Mais je te parle à l’instant, je ne peux pas… oh…

– Oui, tu as compris. J’ai en attente, en ce moment même : toi, toi, toi et toi. »

Pendant ce temps, à travers le temps et l’espace, on entend :

« Docteur ? Réponds-moi.

– Docteur, es-tu là pour la fin ?

– Mon cher Docteur, je t’attends pour diriger l’univers avec toi.

– Docteur, nous n’avons plus beaucoup de temps… »

[Tout le monde aura reconnu, je pense, la conversation téléphonique entre le Maître et le Docteur dans l’épisode The Sound of Drums. Pour les autres conversations, j’ai utilisé le plus possible de vraies répliques tirées des épisodes : Terror of the Autons, The Deadly Assassin, Time-Flight, et le film de 1996, Doctor Who, the Enemy Within.]

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Le règlement reste le même. Vous avez jusqu’au Mardi 2 septembre a 20h00 🙂  (pour la France. Au Quebec, prenez en compte le décalage horaire. Sorry!) A envoyer à : romanatrelundarIV@gmail.com

J’ai fini mon mémoire aujourd’hui. Pour la semaine prochaine, le thème sera donc…

« Occupation »

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Artisons #20: « Téléphone »

Voici les résultats pour l’Artisons « Gourmandise » 🙂 merci de votre participation.

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Arthur « Chroniques soniques » (photomontage)

Image Artison Gourmandise

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Béa Leuleu (fanart)

(comme je le considère comme légèrement coquin, je l’ai mis en petit, vous pouvez cliquer pour voir plus. MIAM)

four gourmandise

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Florent F. (fanart)

Artisons gourmandise

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KathWho (fanart)

kandyman

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Laureline (photomontage)

Peter_Davison

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Marie D. (texte, 100 mots)

Elle lui tendit un bol de cacao amer

« Je l’ai fait à la mode aztèque »

Il hésita à le goûter, et observa le breuvage. « Je sais que ce n’est pas du tout le style de chocolat que je fais d’habitude…»

Le Docteur la regarda dans les yeux.

« Evelyn, tu sais, je t’aime beaucoup, mais… je n’aurais jamais imaginé que…
-Mais de quoi parlez-vous ? »

Il devint aussi rouge qu’une partie de son costume.

« Ce n’était pas une demande en mariage ? »

Elle éclata de rire.

« Je ne comprendrais jamais les Humains. »

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Umanimo (trois textes et deux dessins)

Convoitise (100 mots)

Inspirés par le dessin et le texte de KathWho pour l’Artison Maître

Un lapin ! Une boule de poils recouvrant une chair tendre, juteuse. Et des os… des os qui craquent sous la dent et dégorgent leur succulente moelle.

Il bondit sous mon nez, sous mes narines frémissant de son odeur exquise. Sa queue blanche me nargue, sautillant sur le sol brun.

Je le regarde avec gourmandise.

Tous mes muscles sont prêts pour la course. Ma bouche salive déjà…

Non !

Je ne suis pas un animal, guidé par son instinct. Je suis un Seigneur du Temps.

Je ne chasserai pas le gibier qui me fascine. Je resterai là, assis, comme un Roi majestueux entouré de ses sujets.

 Gourmandise-Umanimo

Choix (240 mots)

« Le Coronas Gigantes de Bolivar, monsieur.

– Hum, parfum subtil de moka et de cacao… Séduisant. Un peu trop peut-être. Et ensuite ?

– Le Maduro 5 Genios de Cohiba. Je le recommande pour plus de douceur. Léger goût de cèdre, lorsqu’on aime les saveurs boisées.

– Non, pas assez puissant.

– Si vous voulez de la puissance, je vous présente le Château Margaux de Davidoff. Beaucoup d’amateurs s’en détournent, parce qu’il ne paye pas de mine et qu’il n’est pas très grand, mais il pourrait vous surprendre.

– J’ai déjà essayé. Pas mauvais en effet. Cependant, je préfère quelque chose de plus imposant.

– Alors, j’ai ce qu’il vous faut : le Sir Winston de H.Upman. Permettez-moi de vous le faire essayer. C’est une vitole qui demande une grande habitude pour en saisir toutes les subtilités, mais lorsqu’on y parvient, c’est un enchantement. »

Un silence durant lequel on n’entend plus que quelques bruits discrets. Craquements de feuilles de tabac entre les doigts, crissement d’une allumette, aspiration de lèvres sur le bout d’un cigare.

« Oui, il est excellent.

– Vous prenez celui-ci, alors ?

– Certainement. Qu’avez-vous en stock ?

– Vous voulez tout mon stock ?

– Tout à fait. »

Pendant que le commerçant gagne son arrière boutique, le client sort de sa poche un cylindre en métal noir mat. Sa forme rappelle celle d’un cigare.

Peu après, lorsqu’il sort du magasin, plusieurs grosses boîtes marquées H.Upman sous le bras, il remet l’objet à sa place.

« Paiement immédiat », murmure-t-il.

Gourmandise-2-reduit

Jelly Babies (330 mots)

« Veux-tu un Jelly Baby ? »

Le Docteur tend un sachet de papier blanc au Maître.

Le Seigneur du Temps renégat, occupé à attacher le Docteur, jette à peine un coup d’œil aux friandises colorées qui remplissent la pochette.

« Je ne suis pas gourmand, répond-il. Tes tentatives pour retarder le moment fatidique sont pathétiques et ridicules.

– Je te recommande les noirs. Ils sont délicieux. De plus, c’est ta couleur.

– Garde tes stupides sucreries ! Ce que je veux, c’est ton corps et toutes tes régénérations.

– Allez ! Juste un seul. Accorde-moi un dernier vœu. Tout condamné à mort y a droit.

– Je me moque du droit…

– Au nom de notre ancienne amitié, alors.

– Amitié ? Ah !

– Un seul.

– Oh… d’accord. Pour ne plus entendre tes jérémiades. »

Le Maître plonge la main dans le sachet et en ressort un bonbon de couleur noire. Il le contemple avec méfiance.

« Allez, insiste le Docteur. Goûte-le. Tu verras, c’est exquis. »

Avec un soupir, le Maître met le Jelly Baby dans sa bouche.

« Alors ?

– Pas mauvais. Les jaunes, c’est à quoi ?

– Citron je crois.

– Oui, citron. Le orange devrait être à l’orange, je suppose.

– Essaye.

– Gagné ! Voyons le vert. Succulent : citron vert.

– Mes préférées à moi sont les roses, indique le Docteur, en retirant doucement une de ses mains des menottes métalliques.

– Les roses ? À la framboise. Et les rouges sont à la fraise. »

Sous le regard ébahi de Lee et de Grace, le Maître et le Docteur piochent à qui mieux-mieux dans la petite pochette de papier qui a l’air sans fond – ou plus grande à l’intérieur, peut-être.

« Non, décidément, ce sont les noirs, ceux au cassis, que je préfère, annonce le Maître.

– Ils sont tous excellents de toute façon, réplique le Docteur. La quintessence délicate du goût. »

Il se tourne vers les deux Humains et leur fait un clin d’œil.

« Quelqu’un qui aime les Jelly Babies ne peut pas être foncièrement mauvais, non ? » prononce-t-il silencieusement.

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Le règlement reste le même. Vous avez jusqu’au Mardi 2 septembre a 20h00 🙂  (pour la France. Au Quebec, prenez en compte le décalage horaire. Sorry!) A envoyer à : romanatrelundarIV@gmail.com

En hommage au mémoire de Laureline, le prochain thème sera…

« Téléphone »

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Artisons #19: « Gourmandise »

Je suis libre! mais j’ai négocié ma liberté: Je dois poster les artisons du Maitre…

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Arthur L. (vidéo)

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Florent F. (texte) (et fan-art hors-concours)

Une fois de plus, son plan machiavélique, pourtant longuement muri, avait lamentablement échoué. Et une fois de plus, ce fiasco était entièrement du fait de cet imbécile de Docteur qui avait stupidement choisi de prendre la race humaine sous son aile. Seul point positif: il était parvenu à s’enfuir et, à l’abri dans son TARDIS, le Maître réfléchissait déjà à un énième coup tordu. Un léger bourdonnement gênait sa concentration. Il leva les yeux, à la recherche d’un insecte invisible, la main déjà posée sur sa bombe de Super Timor, produit primitif mais efficace conçu par les humains pour abattre ces sales bestioles volantes. Ses yeux s’écarquillèrent soudain à la vue d’un disque lumineux se formant au-dessus de sa tête et atteignant rapidement la dimension d’une plaque d’égout. Brandissant instinctivement sa bombe insecticide, le Maître regarde interdit un faisceau de lumière l’entourer. Avec un sifflement strident, le Seigneur du Temps est proprement volatilisé, laissant la machine spatio-temporelle totalement vide.

Quelque peu déboussolé, le Maître atterrit lourdement sur un sofa rouge, installé dans un couloir aux murs métalliques, dont les extrémités se perdent dans le lointain. L’œil aux aguets et la bombe insecticide toujours à la main, il observe à droite, puis à gauche: personne. Au sol: un chemin fléché. Convaincu d’être tombé dans quelque traquenard, le Maître se lève, digne, et suit les flèches d’un pas qui se veut assuré. On verrait bien. Après une longue marche, le Seigneur du Temps arrive face à une porte qui s’ouvre automatiquement devant lui et pénètre dans ce qui semble être une salle de réunion. Une vaste table ronde occupe la majeure partie de la pièce. Trente-et-un personnages disparates y sont assis. Un siège reste libre. Une voix, provenant d’un haut-parleur invisible, résonne dans la salle.

– « Voici enfin notre dernier invité. Prenez place, je vous prie. »

Le front haut et le visage hautain, le Maître s’avance vers son fauteuil et s’assoit. Il sourit courtoisement à sa voisine de gauche, une jeune femme blonde à la robe richement ouvragée garnie de dentelles. Ses yeux verts, dans lesquels le Maître peut lire une volonté hors du commun, le fixent intensément. Comptant sur le charme irrésistible de son bouc poivre-et-sel, le Gallifreyen s’incline légèrement et déclare:

– « Mes hommages, chère Madame. On m’appelle le Maître. »

– « Très honorée. Je suis Milady de Winter. » répond la jeune femme avec un sourire moqueur.

Le Maître se tourne vers son voisin de droite, un homme à fine moustache, un mince fume-cigarette aux lèvres.

– « Vous ! » s’étrangle le Maître en reconnaissant le colonel Olrik.

– « Le monde est petit, n’est-ce pas ? Comment allez-vous depuis notre mésaventure égyptienne ? »

Au souvenir de cette défaite – encore une fois due au Docteur – le Maître se renfrogne. C’est alors que la mystérieuse voix se fait à nouveau entendre.

– « Mesdames, Messieurs, vous avez été réunis ici parce que vous êtes les êtres les plus vils, les plus abjects et machiavéliques de l’univers. »

A ces mots, plusieurs intéressés opinent du chef d’un air approbateur et satisfait.

– « Il s’agit maintenant de vous départager ! Bientôt, l’un de vous sera sacré Champion des Génies du Mal ! »

Un grand échalas albinos, drapé dans une robe noire, se lève brusquement.

– « Inutile d’attendre plus longtemps ! C’est moi, le plus terriblement méchant ! »

Il lève une baguette noueuse et, de sa voix sifflante, prononce une incantation.

– « Adava kedavra ! »

Un éclair déchire la salle et le sorcier est soudain projeté en arrière, heurtant violemment le mur. L’énigmatique voix reprend.

– « Toute tentative de tricherie est vouée à l’échec, Lord Voldemort. Vous devrez vous affronter selon MES règles. Et pour commencer, vous allez être divisés en groupe de quatre. Par poules, pour ainsi dire. Comme lors d’une coupe du monde de football sur la planète Terre. Seuls les premiers de chaque groupe poursuivront la compétition. »

Un homme dégarni, la cinquantaine énergique, au collier de barbe noir, risque:

– « A la coupe du monde, ce sont les deux premiers de chaque poule qui… »

– « Taisez-vous, Zorglub ! » coupe sèchement la voix.

Alors que Zorglub se rasseoit un grommelant un « Ej t’edremme » inaudible, la voix forme les poules. Le Maître est confronté à un étrange bossu ronchon arobrant une excroissance dans le dos, une seconde sur le ventre, et nommé Polichinelle ; un certain Charles Montgomery Burns, vieillard cynique au regard fourbe ; et un homme à l’impassible masque de latex bleu ponctuant chacune de ses phrases d’un rire caverneux: Fantômas. Le Maître ne sait que penser. Il exècre cette situation dans laquelle il n’a pas toutes les cartes en main, mais être confronté à ces être qu’il sait plus retors et mauvais les uns que les autres a également quelque chose de stimulant. Et puis, être sacré Champion des Génies du Mal, quelle consécration ! Ses trois concurrents et lui attendent déjà depuis un long moment dans une sorte de salon. Burns et Polichinelle ont depuis plusieurs minutes entamé une partie de cartes dans laquelle chacun triche à qui-mieux-mieux. Fantômas, le visage toujours aussi dépourvu d’expression, attend, parfaitement immobile. Sans réellement le connaître, c’est lui que le Maître craint le plus. Il tourne et retourne nerveusement sa bombe insecticide qu’il n’a toujours pas lâchée depuis sons départ non-consenti du TARDIS. La chanson idiote du spot publicitaire de Super Timor lui trotte dans la tête sans qu’il parvienne à s’en défaire.

La porte par laquelle ils sont entrés s’ouvre soudain. Elle ne donne plus sur un long couloir mais sur une campagne verdoyante. Le Seigneur du Temps hausse un sourcil: on a beau être habitué aux phénomènes étranges, cela surprend toujours. Il est le premier à sortir, suivi de Fantômas. Les deux grippe-sous ne semblent pas décidés à abandonner leur partie jusqu’à ce que l’étrange maître du jeu lâche dans la pièce des vapeurs toxiques. Burns et Polichinelle sortent enfin, crachant leurs poumons. La voix – que tous détestent maintenant – se fait à nouveau entendre. Les quatre génies du mal devront disputer… une course en sac ! Malgré les protestations véhémentes des quatre coureurs, le mystérieux maître des lieux est intransigeant et tous finissent par obtempérer à contre-cœur. Assez rapidement, le Maître et Fantômas distancent leurs deux adversaires et sautent aussi dignement que faire se peut, se toisant du regard.

– « Si Fandor et ce bouffon de commissaire Juve me voyaient, quelle humiliation ! » soupire Fantômas.

Le Maître ne peut s’empêcher d’imaginer le Docteur et son inséparable Miss Grant s’esclaffer en le voyant dans cette course grotesque. Si au moins il avait son TCE-cigare, il aurait tôt fait de régler son compte à ce Fantômas. Mais il n’a que cette stupide bombe insecticide. Bombe insecticide ? Avec un air mauvais, le Maître pulvérise une bonne dose de Super Timor dans le visage de Fantômas qui, à moitié aveuglé, s’étale de tout son long en vociférant, empêtré dans son sac. Dans un ricanement de triomphe, le Maître saute vaille que vaille jusqu’à la ligne d’arrivée et remporte la première épreuve.

Bientôt, les huit vainqueurs de poules sont réunis. Le Maître a la satisfaction de constater l’absence du colonel Olrik (ainsi que celles de Zorglub et de Lord Voldemort, qui s’étaient fait remarquer plus tôt) et la présence de Milady de Winter. Décidément, cette Terrienne ne le laisse pas indifférent.

– « Toute mes félicitations, Milady. Je vois que vous aussi avez remporté votre course en sac. »

– « Je ne vois pas de quoi vous parlez, cher ami. Pour ma part, j’ai triomphé au bridge. Le professeur Moriarty s’y est révélé un adversaire des plus coriaces. »

Ainsi donc, lui seul aurait été contraint à cette épreuve ridicule ? Le Maître enrage et peste dans sa barbe contre ce mystérieux hôte qui semble se jouer de lui. Justement, la voix se fait à nouveau entendre.

– « Messieurs-dames, si vous êtes toujours ici, c’est que vous faites à présent partie des huit êtres les plus mauvais de l’univers, et ce n’est pas peu dire. Je sait que l’égoïsme et l’une de vos qualités principales. C’est pourquoi, lors de la seconde épreuve, vous vous affronterez par équipes. »

Par équipes ? Et puis quoi, encore ? Le Maître n’a aucune envie de s’associer à l’un des autres concurrent. Sauf, peut-être, avec le belle Milady de Winter.

– « Mais avant toutes choses – poursuit la voix – il y a un détail à mettre au point immédiatement. Maître ? »

Le Maître se redresse, le sourcil interrogatif. Tous les regards se tournent vers lui.

– « J’ai apprécié la manière inattendue avec laquelle vous vous êtes débarrassé de Fantômas. Mais à présent, vous devrez vous passer de votre insecticide. »

Sans un mot, le Maître pose sa bombe de Super Timor sur une table. Sans perdre de temps, la voix forme les équipes. Le Maître prie intérieurement pour être le partenaire de Milady, mais le sort en décide autrement. L’intrigante anglaise fera équipe avec un jeune dandy à catogan, frimant avec sa cape noire, et se faisant stupidement appeler « le Méchant ». C’est pas un nom, ça ! S’insurge le Maître dans sa barbe. Quant à lui, il devrait faire équipe avec un certain Calvera, une espèce de pistolero mexicain affublé d’un immense sombrero, et qui n’a même pas de colts, confisqués comme toutes les armes.

– « Né vous en faîte pas, amigo ! Avec oun parténaire comme moi, vous pouvez êtes sour dé gagner, caramba ! – s’exclame joyeusement Calvera en donnant au Gallifreyen une vigoureuse tape dans le dos. – Oun cigare, compadre ? »

– « Vous m’obligeriez, mon ami. »

Au moins, ce Calvera a du savoir vivre, en dépit de sa familiarité. Et c’est le cigare au bec que le Maître et Calvera font face à leurs adversaires. L’un d’eux est un colosse a machoire carrée, les yeux caché derrière ses lunettes noires, vêtu d’un perfecto tout aussi noir. Le second, drapé dans une cape violette à capuchon, a curieusement un crâne pour visage. Ils ont pour nom Terminator et Skelettor. Ca rime, ne peut s’empêcher de songer le Maître.

– « Intéressant votre look. » ironise le Maître. Aucune chance qu’on le voie un jour attifé de la sorte.

Une porte s’ouvre automatiquement – tous en ont maintenant l’habitude – et la voix ordonne.

– « Messieurs, allez vous préparer pour votre seconde épreuve. Le catch à quatre. »

Du catch, à présent ! Le Maître enrage en se dirigeant vers les vestiaires qui leur ont été assignés. L’escrime, les échecs, ça oui, il connait, il excèle. Mais ce sport de brute, quelle horreur ! Pire: il est de coutume de pratiquer le catch torse nu, et le Maître n’a aucunement l’intention de se dévêtir. L’énigmatique maître de céans, que personne n’a encore vu, n’insiste pas. Calvera, accepte de tomber la chemise mais tient à conserver ses cartouchières, et ne laisse qu’à grand regret le sombrero au vestiaire.

Un ring a été installé, sur lequel Skelettor et Terminator attendent déjà. Si le second est torse nu, exhibant sa monstrueuse musculature, le premier est toujours enveloppé de sa cape. La voix donne rapidement les règles: seuls deux adversaires simultanément sur le ring. Pour passer le relais à son compagnon, qui attend sagement derrière les cordes, il suffit de lui taper dans la main. Un curieux arbitre – une monstruosité velue au regard vide – est là pour veiller au respect des règles. Calvera propose vaillement d’entamer les hostilités.

– « Yé né voudrais pas té vexer, compadré, mais tout n’a pas l’air d’oun castagneur. »

Il en faut plus pour vexer le Maître qui s’asseoit aussi confortablement que possible sur son tabouret, regardant d’un air détaché son compagnon se faire malmener par Terminator. Malgré tous ses efforts, Calvera ne fait pas le poids. Après de longues et douloureuses minutes, il tend désespérément la main vers le Maître qui, d’un air las, la tape mollement et enjambe les cordes.

– « Méfie-toi, compadre ! Il cogne comme oun taureau ! »

– « Mon ami, vous auriez du remarquer qu’en dépit des apparences, il s’agit d’une simple machine, et qu’une simple pression sur le point idoine vous aurait évité bien des maux. »

Joignant le geste à la parole, le Maître enfonce vigoureusement son index dans l’oreille droite de son adversaire qui, instantanément, s’affaisse sur ses genoux, faisant des moulinets desordonnés avec ses énormes bras. Dans un ultime effort, il frappe dans la main de son acolyte et Skelettor entre en scène. Ménageant ses effets, la terreur de la planète Eternia laisse lentement glisser sa cape au sol, révélant une musculature insoupçonnée chez un être au visage squelettique.

– « A nous deux, Seigneur du Temps »

La voix d’outre-tombe du seigneur de la destruction résonne lugubrement. Skelettor se jette sur le Maître qui esquive nonchalament l’attaque. Sans laisser le temps à son adversaire de se retourner, le Maître applique une pression du pouce sur l’occiput de l’Eternian qui s’effondre.

– « Eh oui, moi aussi j’ai suivi des cours d’aïkido vénusien à l’académie de Gallifrey. » fanfaronne le Maître, sous l’œil médusé et admiratif de Calvera.

Sous une douche délassante – quoique le combat fut peu éprouvant -, le Maître réfléchit. Le voici maintenant convaincu que tout ceci est un jeu de dupes dont la finalité lui échappe encore et n’a aucune envie de poursuivre la compétition. D’autant plus qu’il est désormais à peu près certain de l’identité de ce mystérieux et invisible personnage tirant les ficelles. L’apparence de l’arbitre de catch ne laisse pas place au doute. S’il n’avait encore jamais croisé une telle créature, elle correspond parfaitement à la description qu’on lui en a fait ; ses souvenirs ne le trompent pas.

Il y a déjà plusieurs années, il a reçu une carte postale – car les Seigneurs du Temps ont développé un système de postes inter-TARDIS – en provenance de la Terre.

« Cher vieux camarade,

je passe un agréable séjour à Londres, sympathique bourgade de la planète Terre, avec mes amis Jamie et Victoria. Nous nous amusons bien et y avons à nouveau rencontré ces drôles de Yétis que nous avions déjà croisés au Tibet. Tu peux voir sur la carte la photographie d’une de ces mignonnes mais agressives créatures. L’entité qui les contrôlait – qui se faisait pompeusement appeler « Grande Intelligence » – a été vaincue mais est malheureusement parvenue à s’enfuir dans les limbes intersidérales. Transmets mes amitiés à ces vieilles barbes de professeurs de l’Académie et ne fais pas trop de bêtises.

Ton éternel ami,

le Docteur. »

L’arbitre, cela ne fait aucun doute, était bien l’un de ces Yétis et cette horrible voix est donc la Grande Intelligence. Un adversaire redoutable. Un adversaire à sa mesure. Pour le vaincre, il lui faudra des alliés. Calvera, impressionné par ses performances sur le ring, ne sera pas bien difficile à rallier à sa cause. Reste à savoir qui seront les deux derniers concurrents. Stoppant le jet d’eau et s’emparant d’une serviette-éponge, le Maître ricane. Enfin il va pouvoir prendre les rènes du jeu. Peu après, Calvera et lui retrouvent l’espèce de salle d’attente ainsi que l’autre binôme gagnant : le Méchant et Milady de Winter. Ils avaient remporté leur course en tandem contre le cyclope Polyphème et le flibustier Long John Silver. Il faut dire que le tandem n’est pas vraiment conçu pour un géant et un unijambiste. La voix, que l’on sait à présent être celle de la Grande Intelligence, se fait à nouveau entendre.

– « Félicitations, Messieurs-dames, vous voici arrivés dans le dernier carré et la victoire finale est toute proche. A présent…

– « A présent, il serait temps de vous présenter à nous, ne croyez-vous pas ? – interrompt le Maître avec un sourire moqueur – Je crois que nous aimerions tous savoir à qui nous avons l’honneur.

– « Je n’aime ni les questions, ni votre ton sarcastique, ni votre nom prétentieux, Maître.

– « Mon nom prétentieux, dites-vous ? Sur la planète Terre, il existe une expression appropriée: c’est l’hôpital qui se fout de la charité. Qu’en dîtes-vous, Monsieur Grande Intelligence ? »

A ce nom, les trois autres demi-finalistes pouffent de rire, ce qui a le don de mettre la Grande Intelligence dans une colère noire. Le Maître, Milady de Winter, Calvera et le Méchant sont téléportés et se retrouvent dans une vaste salle pourvue d’une immense verrière donnant sur l’espace (cette simple vue suffit à impressionner les trois Terriens). Un trône sombre se dresse au centre de la pièce. Le Maître ouvre des yeux grands comme des assiettes en reconnaissant celui qui y siège : le Docteur ! Avec un sourire goguenard, son éternel adversaire descend lentement les marches du trône, visiblement ravi de la stupéfaction de son vieil ennemi. Arrivé au bas des marches, le corps du Docteur semble se distordre et se divise en quatre, les trois nouveaux venus se métamorphosant et adoptant de nouveaux traits.

– « D’artagnan !

– « Chris Adams!

– « Mon frère! »

Le Maître est le premier a reprendre sa contenance.

– « Vos tours de passe-passe font leur petit effet. Est-ce là tout ce que vous savez faire ? »

Avec un rictus de dépit, les quatre corps s’évaporent et la voix de la Grande Intelligence résonne dans la salle.

– « Vous vous croyez très malin d’être parvenu à m’identifier, mais vous oubliez que tout ici répond à MES règles. Vous avez osé  me défier, et pour cela vous serez détruits !

– « Vos pouvoirs son moribonds, Grande Intelligence. Vous n’êtes même plus capable de vous emparer de nos esprits, sans quoi vous l’auriez fait depuis longtemps. Vous êtes arrivés à faire de ce vaisseau votre terrain de jeu, soit. C’est un vaisseau rill, conçu pour des êtres exclusivement télépathes et où une entité spirituelle comme vous est comme dans un cocon. Mais vos pouvoirs sur nous sont à peu près nuls.

– « Vous oubliez el hechicero, cé Voldémort dont lé sortilège a fait oun lamentable fiasco.

– « La magie est une force toute spirituelle, señor Calvera, sur laquelle notre hôte à tout pouvoir. A présent, c’est à mon tour de faire ma petite démonstration. »

D’un pas assuré, le Maître ce dirige vers un panneau de commande, sous l’œil interrogatif de ses compagnons et les vaines menaces de la Grande Intelligence. Le Seigneur du Temps actionne une série de boutons et de leviers.

– « La technologie des Rills – je les connais bien pour les avoir jadis combattus – permet d’isoler de toute communication télépathique un individu indésirable. Vous voilà confinée dans cette salle, Grande Intelligence. A présent, il ne me reste plus qu’à nous téléporter dans une autre partie de vaisseau, puis de désintégrer à distance votre prison, pour que vous erriez à nouveau sans fin dans l’espace.

– « Attendez un instant, cher ami. »

Le Maître esquisse un sourire en reconnaissant la voix de la blonde Milady de Winter. Il se retourne et son visage ce fige. L’espionne de Richelieu s’est confortablement installée sur le trône d’où elle domine la scène.

– « Laissez moi profiter encore quelques instant de cette position royale.

– « Quittez ce siège immédiatement, malheureuse ! » hurle le Maître.

Mais l’ordre vient trop tard. Déjà des anneaux de métal jaillissent du trône et entravent les poignets et les chevilles de la jeune femme tandis qu’une couronne pleine de cables et d’électrodes ceint son front. Les voix de Milady et de la Grande Intelligence s’entremêlent.

– « Après ces siècles d’attente, enfin une forme physique ! Vous avez perdu, Maître ! Désormais, vous ne pourrez plus m’arrêter. »

L’esprit du Maître carbure à plein régime mais ne voit aucune solution pour contrer cette nouvelle menace, alors que le corps de Milady, toujours prisonnière, est parcouru de spasmes tandis qu’un halo lumineux se forme autour de sa tête. Il distingue soudain le Méchant sortir un petit objet de sa manche. Une pistolet miniature lui semble-t-il. Une détonation retentit. La couronne psychique vole en éclat. La lueur disparait dans un flash lumineux. Milady chancelle et s’effondre… dans les bras du Méchant qui a gravi quatre à quatre les marches du trône.

– « Mon héros… » murmure-t-elle dans un souffle.

En grommelant dans sa barbe poivre et sel, le Maître actionne le téléporteur.

Le reste n’avait été qu’une formalité. La Grande Intelligence avait été abandonnée dans l’immensité galactique. Puis il avait renvoyé chacun des concurrents à son époque et sur sa planète d’origine (étrangement, la plupart appartenait à cette insignifiante race humaine qui fascine tant cet idiot de Docteur). Le plan de l’entité n’était pas mauvais : faire s’affronter les pires canailles de l’univers puis placer le vainqueur sur le trône pour s’emparer de son esprit et de son corps. Seule satisfaction : l’amourette de Milady de Winter et de ce bellâtre de Méchant (qui portait une chemise à froufrous comme ce crétin de Docteur) avait été de courte durée ; les quelques décennies seulement qui les séparent sont une éternité pour les humains. De retour dans son TARDIS, non sans avoir oublié de récupérer sa fidèle bombe de Super-Timor, le Maître peut reprendre sereinement son activité favorité : échaffauder de nouveaux coups tordus (en espérant que cette andouille de Docteur ne vienne pas encore lui mettre des bâtons dans les roues).

~~~

Vous aurez bien entendu remarqué que cet artisons contient de très nombreux cross-overs. Comme tout le monde ne connait pas forcément tous les personnages intervenant dans cette histoire, voici de quoi éclairer votre lanterne:

                Espionne au service du cardinal de Richelieu, Milady de Winter est la principale antagoniste du roman d’Alexandre Dumas « les Trois mousquetaires » (1844). Elle vit une étrange relation d’amour/haine avec d’Artagnan.

                Le colonel Olrik est le principal adversaire de Francis Blake et Philip Mortimer dans la série de bande-dessinée « Blake & Mortimer » d’Edgar P. Jacobs. Il fait sa première apparition dans le premier album de la série: « le Secret de l’Espadon » (1950). Sa rencontre passée avec le Maître évoquée ici fait référence à un autre de mes artisons, lors du thème « cross-over ». https://classicwhovianfrancophones.wordpress.com/2014/06/04/artisons-13-superstition/

                Lord Voldemort, de son vrai nom Tom Elvis Jedusor, est un sorcier maléfique, chef des Mangemorts, et ennemi de Harry Potter dans la série littéraire du même nom, de la romancière J.K. Rowling.

                Zorglub est un savant fou, maître des Zorglhommes, inventeur de la zorglonde et de la zorglangue, apparaissant dans la série de bande-dessinée « Spirou et Fantasio ». Le personnage, créé par André Franquin, fait sa première apparition en 1959 dans l’album « Z comme Zorglub ».

                Charles Montgomery Burns est un milliardaire sournois et cynique, propriétaire de la centrale nucléaire de Springfield et principal méchant de la série d’animation « les Simpson ».

                Polichinelle (Pulcinella en italien) est un personnage de la commedia dell’arte, aussi laid qu’antipathique, doublement bossu et symbolisant la fourberie.

                Fantômas est un génie du crime inventé en 1911 par les romanciers Marcel Allain et Pierre Souvestre qui le mettent en scène dans une trentaine de romans. Le personnage connaît de multiples incarnations au cinéma. Je l’ai ici présenté tel qu’il apparaît dans la trilogie de films comiques d’André Hunebelle (adaptation très libre de l’œuvre d’origine), sortis dans les années 60, avec Jean Marais dans le double rôle de Fantômas/Fandor et Louis de Funès dans celui du commissaire Juve.

                Calvera est le chef d’une bande de desperados apparaissant dans le film de John Sturges « les Sept mercenaires » (1960). Il est incarné par le brillant Eli Wallach, décédé cette année à l’âge respectable de 98 ans. Chris Adams, le chef des « gentils » mercenaires, est quant à lui interprété par Yul Brynner.

                Skelettor, seigneur de la destruction, est le grand méchant de la série animée « les Maîtres de l’univers », diffusée durant les année 80. Toute mon enfance !

                Terminator (Terminator T-800, modèle 101, pour les puristes) est un robot-tueur incarné par Arnold Schwarzenegger dans le film « Terminator » (1984) de James Cameron, qui connaîtra plusieurs suites.

                Le professeur Moriarty est l’ennemi juré de Sherlock Holmes. Imaginé par sir Arthur Conan Doyle, il apparaît pour la première fois dans la nouvelle « le Dernier problème » (1893).

                Vous me pardonnerez sans doute d’avoir introduit le Méchant, personnage qu’aucun d’entre vous ne peut connaître puisqu’il apparaît dans une bande-dessinée de mon cru, réalisée il y a une dizaine d’années, et intitulée « les Aventures du Gentil ». Si le cœur vous en dit, voici le lien pour la lire mais elle est faite « à l’arrache » et la qualité d’image laisse à désirer. http://fayolle.over-blog.com/30-categorie-10411323.html

                Polyphème est un cyclope, fils de Poséidon. Il apparaît pour la première fois dans « l’Odyssée » (vers 850 / 750 av J.C.) d’Homère où il est vaincu par Ulysse.

                Long John Silver est un pirate unijambiste, redoutable malgré son infirmité, imaginé par Robert Louis Stevenson dans son roman « l’Île au trésor » (1881).

                On termine en musique avec le spot publicitaire de l’insecticide Super Timor : https://www.youtube.com/watch?v=sk0ARmuGvjY

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Julien D. (photo)

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Kathwho (texte et fan-art)

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Je dois…dominer.

Jamais cette pensé ne m’a semblé aussi forte et cruciale qu’en ce moment fatidique. Ma concentration est au maximum, j’arrive à me contrôler, et un peu ces indigènes, je crois comprendre ce qui ce passe.

***

Sur cette planète ou l’instinct règne et les passions primaires sont mise à nu, je suis rudement mis à l’épreuve. Je me sens envahis par un désir de destruction plus fort que jamais. Et cette faim qui me tiraille, un appétit qui ne peut qu’être assouvis par la chasse, du gibier, du GROS gibier. Mais je suis au-dessus de tout cela. Je contrôle.  Il me faut plus qu’une émission psychique pour me distraire de mes véritables aspirations, aussi puissante soit-elle. Ses pauvres fou à l’esprit faible se sont totalement abandonné à celle-ci et sont devenue des hommes-bêtes. Mais je ne suis PAS un animal, je suis un Seigneur du Temps, le plus grand et le plus brillant que Gallifrey ait connu. J’ai tant de chose à accomplir, et si peu de temps devant moi. Je dois trouver une solution pour sortir d’ici.

***

Les rayons de ce soleil mourant caressent les coquillages, ossements et autres grigris suspendus à ma tente. Mon œil est attiré par ceux-ci, ma main se tend vers elle. J’entends un feulement de félin. Un nuage passe. Je me rends compte que je suis seul dans cette tente. Le feulement, c’était moi.  J’ai dû relâcher ma vigilance un instant. Je ne peux me permettre ce type de négligence.

***

Je dois sortir d’ici, quitter cette planète au plus vite. Chaque jour, je sens l’emprise de la planète affaiblir mon esprit, et le réduire à cet état de barbarisme. Mais je suis rusé, je saurai tirer profit de cette force qui m’envahis, la canaliser et la retourner contre elle. Je ne serai que haine, férocité et pouvoir. Un Lion parmi les Cheetah.

***

Une énergie nouvelle coule dans mes veines, je sens toute la puissance de cette planète circuler en moi, ce monde est le mien. Ce que j’ai toujours voulu. Il ne me reste qu’à trouver une proie digne de mon rang. Hmm le Docteur bien sur… Viens jouer avec nous. Laisse-moi te dévorer!

***

Sort-moi d’ici, aide-moi…je ne sais plus qui je suis. Viens, que je t’attrape. Qu’est-ce qu’il m’arrive? CETTE PLANÈTE EST LA MIENNE! Docteur, ne me fais plus attendre, sauve-moi. JE contrôle Cheetah, JE SUIS CHEETAH.

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Laureline D. (texte)

Dans le TARDIS, K9 revient à toutes roues d’un des corridors de la salle principale.

– Master, Master, expliquez expliquez. dit K9

– T’expliquer quoi K9? dit le Docteur

– Dans la remise , il y a un colis marqué K9 III. C’est pour quoi faire? Vous voulez me renvoyer à mon fabricant, je vous déplait?

– Non K9, ce sont des pièces de rechange si tu tombes en panne.

– Négative Master, toutes les pièces nécessaires sont dans la réserve à coté de votre chambre.

– Ce sont d’autres pièces, au cas où je te perdrai totalement.

– Vous me REMPLACERIEZ? vous êtes pire que le Master, au moins lui n’a pas été fourbe avec Kamelion. A la moindre occasion, je file vivre avec le Master, Master.

Et K9 retourne dans un autre corridor sans un mot.

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Manon « Bernace » (tableau)

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Sébastien F. (texte)

« Ma tête … »

Le Docteur se réveilla. Sa tête lui faisait horriblement mal. Il esseya de se lever, mais en vain, comme s’il n’était pas habitué à son corps. Une pensée lui traversa alors l’esprit.

« Me serais-je régénéré ? »

Après de nombreux efforts pour se lever, le Seigneur du Temps se dirigea, difficilement, vers la piscine du TARDIS.

Comment me suis-je retrouver ici ?, pensa-t-il. Je me souviens … Je me souviens cette fille. Quel était son nom déjà ? Clara ? Non … C … Cass ! Cass, où est-elle ?

   « Cass ?! Êtes-vous là ? »

Sa tête lui faisait mal, mais il continuait d’appeler Cass. Pourtant, leur vaisseau s’était écrasé. Il s’en souvenait ! Cass avait verrouillé la porte, refusant de le suivre dans le TARDIS. Et les condamnant tous les deux. Elle l’avait pris pour un de son espèce, se donnant corps et âme à cette guerre, cette horrible Guerre du Temps qui se propageait à présent dans tout l’Univers.

Arrivé à la piscine, il se laissa tomber sur les genoux, et regarda son reflet dans l’eau de la piscine. Il s’était effectivement régénéré. Il était à présent un peu plus grand, sa peau était très claire, très pâle, et ses cheveux noirs commençaient à blanchir.

« Et de neuf, dit-il à haute voix. Je ne me rajeunis pas. »

Le Docteur se rendit alors dans la Chambre Zéro pour se reposer un peu après cette régénération. Pendant qu’il se reposait, toutes ses fibres de son corps se connectaient avec le TARDIS. De par son nouvel esprit, la Salle de la Console se réaménagea, de nouveaux vêtements l’attendaient à présent à la sortie de la Chambre Zéro, et certains arrangements se firent à la demande de l’inconscient du Docteur.

Quelques heures plus tard, l’enfant de Gallifrey se réveilla, bien plus en forme qu’auparavant.

« Décidément, cette Chambre Zéro fait des merveilles. »

Il sortit de ladite Chambre, regarda les vêtements qui l’attendaient en dehors et les enfila. C’était une longue veste noire, surmontée d’une cape verte.

« Si c’est mon esprit qui le veux … »

Revigoré grâce à sa « sieste », le Docteur couru alors vers la Salle de Commande. Pour cela, il dû descendre un long escalier en colimaçon dont la largeur était plus grande que celle de la Console qu’il apercevait en contrebas.

Cependant, il voyait quelque chose d’autre en bas. Ou du moins, quelqu’un d’autre.

Cass ? se demanda-t-il. Peut-être s’était-elle cachée tantôt, et elle s’est retrouvée ici, pensant me voir !

   Cependant, une fois arrivé au bout de l’interminable escalier, le Docteur se rendit compte que c’était un homme qui se tenait, dos à lui, devant la Console.

« Tu es enfin réveillé. J’ai cru que j’allais devoir moi-même te lever. » dit l’homme étrange, d’une voix étrangement lointaine mais familière.

« Qui êtes-vous ? » demanda le Docteur à l’homme qui lui tournait toujours le dos.

« Pendant que tu te reposais dans la Chambre Zéro, le TARDIS s’est connecté à ton esprit fraîchement régénéré afin de remodeler entièrement la décoration pour rendre ton réveil plus agréable. Tu as ainsi remarqué que la Salle de la Console a bien changé, n’est-ce pas ? Magnifique Console, et cet escalier, du grand art ! Quoique … C’est un peu sombre, je trouve. Peut-être voulais-tu remédier à cela avec des bougies pour une ambiance plus … tamisée. »

« Assez ! s’écria le Docteur, furieux que l’homme cache son identité. Qui êtes-vous ?! »

« Le TARDIS a lu dans ton esprit. Tu ne veux pas être seul. Peut-être que tu te dis le contraire, mais c’est faux : tu veux – non, tu as besoin – de quelqu’un avec toi. C’est pourquoi j’ai été créé. Pour que quelqu’un t’accompagne. Oui, créé : je ne suis qu’un modeste automate, et tu peux m’arrêter quand tu le voudras. En attendant, je suis là pour te servir. Cependant, je ne puis quitter la Salle de la Console, bien que nous puissions rester en communication télépathique si tu sors. Quant à mon image, à ma personnalité, elle a été choisie en fonction de tes désirs les plus profonds, les plus inconscients. »

L’homme se retourna alors pour faire face au Docteur, qui découvrit devant lui un des Seigneur du Temps les plus fous qui ait jamais existé : le Maître.

« Qu’est-ce que tu fais ici ?! Je croyais que tu avais fuis la Guerre du Temps en te réfugiant aux extrêmes limites du Temps lui-même ! »

« En ce qui est des responsabilités par rapport à la Guerre du Temps, je ne pense pas que tu sois biens placé pour les leçons de moral, Docteur. Quant à ce que je fais là, je te l’ai dit : je ne suis pas le vrai Maître, mais un automate, un robot, avec l’esprit du Maître, bien qu’il parait que mon esprit soit moins belliqueux que celui du vrai Maître. En attendant, mon cher Docteur, ne devrions-nous pas partir ? Explorer l’Univers, juste toi et moi ? »

« Non, nous avons d’abord quelque chose à faire avant de partir. »

Le Docteur s’avança alors vers le Maître, tandis que des bougies rouges s’allumèrent d’elles-mêmes tout autour de la Console.

Une fois arrivé au niveau du Maître, le Docteur se pencha et l’embrassa.

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Thierry B. (texte)

La nuit sur Gallifrey tombait tard en cette saison et la clarté du soleil couchant donnait au ciel des teintes merveilleuses… le plus grand spectacle de la galaxie.

Alors qu’il contemplait ce spectacle, Koschei se remémorait les moments passés avec Dulinda dans ces plaines sans fin. Il se rappelait comment les pleines de son enfance étaient devenues les terrains de ses amours d’adolescent, comment ses amours d’adolescent s’étaient transformés en passion adultes…

Des larmes coulaient le long de ses joues tandis que son regard se perdait dans le lointain… tout cela, c’était le passé… son futur et ses rêves lui semblaient bien ternes maintenant. Tout cela à cause de cette idiot. Cet innommable Docteur!

Docteur, docteur, docteur… il a bien choisi son nom…. le salaud. Il prétend avoir choisi ce nom en raison de son grand coeur, de sa générosité, de son côté peace and love… faites l’amour, pas la guerre… le salaud! Et dire que je le pensais mon ami… Faites l’amour, pas la guerre? Docteur?

J’aurais dû m’en douter qu’il jouait au Docteur avec ma Dulinda chérie… ma tendre et chère épouse… Tout ce temps ou ce prétendu ami me narguait avec son pseudo donc il était si fier….

Des centaines d’année de mariage, des centaines d’années d’amitié… depuis combien de temps me dupiez-vous? Et toi, Docteur, qui t’es abaissé à voler un Tardis pour échapper à mon courroux…

Lorsque tu raconteras ton départ de Gallifrey, raconteras-tu cette histoire en te ventant du vilain tour fait à ton ami d’enfance?

Ma tendre Dulinda… je regarde ces étoiles et je me rappelle celles que je voyais dans tes yeux… ces étoiles étincelantes, preuve de ton amour pour moi…. cet univers rien qu’à moi…

Ses sanglots cessèrent soudain… Alors que ses dernières larmes coulaient le long de ses joues, le visage de Koschei se fit plus sombre, se ferma, même… soudain, d’un voix froide, glaciale, il murmura….

Cet univers rien qu’à moi… mais bien sûr… Tu m’as tout prit, Docteur, et tu vas le payer. Je te retrouverai et à ton tour tu perdras tout ce que tu aimes… Ensuite, lorsque tu me supplieras, je t’éliminerai, très lentement, savourant la fin de chacune de tes vies… mais ce ne sera que le début… Tu m’as volé cet univers, mon univers… je vais par conséquent moi aussi voler cet univers que tu affectionnes tant, que tu aimes tant visiter. Le voler, et le faire mien, de sa création jusqu’à sa fin… être un Seigneur du Temps ne me suffit plus désormais… Que m’importe d’être un Seigneur si je ne puis partager cette pseudo-noblesse… Je vais en devenir le Maître… le Maître du temps, de l’espace, de toute chose en ce monde…. et une fois mon but atteint, jamais rien, ni personne, ne me dépossèdera de nouveau…

Koschei sorti soudain un poignard de sa poche. Regardant sa lame, il continua… « Mais avant j’ai besoin d’être plus fort, moins émotif… si je veux arriver à mes fins, je ne peux le faire sous ma forme actuelle… je dois mourir, comme sont morte mes amours et mes amitiés… Koschei n’a plus de raison d’exister… mais que l’univers se tienne prêt à accueillir son nouveau maître. »

Tandis qu’il dit cela, sa lame s’enfonça lentement dans sa poitrine, perforant un poumon et s’enfonçant dans un de ses coeurs…. il tourna la lame pour être certain de son fait… il senti son coeurs s’arrêter, sentiment étrange… son deuxième coeur battait à tout rompre pour compenser…. mais au bout de quelques instants, il se tût lui aussi… Koschei se senti lentement disparaître tandis que son être se mit à changer…

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Les gagnants sont…

1. KathWho

2. Florent F.

3. Arthur L.

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Le règlement reste le même. Vous avez jusqu’au Mardi 19 août a 20h00 🙂  (pour la France. Au Quebec, prenez en compte le décalage horaire. Sorry!) A envoyer à : romanatrelundarIV@gmail.com

Le sujet de cette semaine:

« Gourmandise »

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Artisons #18: CONCOURS: « Le Maître »

Avant de lancer le prochain défi, voici les participations peu nombreuses de… Euh… A l’aide! on me kidnappe! on me prend mon artisooooooon >mfhbhh<.

 

Coucou, c’est Umanimo! *laisse Marie se débattre, ligotée dans un coin* >hmmfgg!<

L’Artisons de ces trois semaines est un peu particulier dans la mesure où, pour une fois, il y a quelque chose à gagner. Il prendra donc la forme d’un concours.

En effet, j’ai des doubles de DVDs de la série classique et ils vont servir de lots.

Il y en a trois : The Ice Warriors, Underworld, et Survival (celui-ci a eu un léger souci de boîtier, mais les disques sont en bon état).

Le(la) premier(première) gagnant(e) aura le choix entre les trois DVD. Le(la) deuxième n’aura plus que le choix entre les deux qui restent. Et le(la) troisième aura le dernier.

Le jury sera composé uniquement de moi puisque c’est moi qui offre ces DVD (et devra les envoyer). Et puis, je suis le Maître après tout et vous devez… heu… nerver mind.

Le thème est « Le Maître » (comment ça « on s’en doutait » ?) Tous les Maîtres sont acceptés, mais je ne connais pas Alex McQueen, donc à éviter si possible, j’aurais du mal à juger. Les Maîtres des classiques bien entendu, étant donné le thème du groupe. Même les alternatifs, comme Jonathan Pryce de The Curse of the Fatal Death, Geoffrey Beevers des audiosodes, le Maître de Scream of the Shalka. Et n’oubliez pas Eric Roberts du film de 1996, s’il vous inspire. Les Maîtres de la nouvelle série peuvent faire une apparition (Jacobi et Simm), à condition qu’ils ne soient pas le personnage principal, mais juste utilisés comme un personnage secondaire.

Bien entendu, tous les Docteurs et compagnons sont utilisables également. N’hésitez pas à faire des mélanges, c’est sympa les mélanges. 😉

À vos claviers/crayons/pinceaux/photoshopages et autres variations.

Toute participation sera considérée avec bienveillance. Une très bonne idée, même mise en scène avec maladresse aura autant de chance que les autres.

Attention, vous devrez me l’envoyer à moi, et non à Marie, une fois n’est pas coutume! mon mail est a la fin de l’artison.

*détache Marie* C’est bon tu peux continuer.

 

Euh bon ok… ben faites comme elle a dit (brrr). En attendant, voila les participations pour la Révolution!

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Béa Leuleu (fanart)

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KathWho (drabble + fanart)

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Ma chère petite fille,

J’espère que ton vieux grand-père fatigué ne te manque pas trop. Lorsque je t’ai laissé sur Terre avec ton fiancé, je savais que mon temps  était épuisé avec toi. J’ai tenté d’être un bon professeur pour toi, de te faire découvrir le monde et surtout, de t’aimer tendrement. Mais hélas, j’ai vu que je ne faisais que répéter les erreurs de mes maîtres. Étrangement, plus les siècles passent, plus je devrais normalement m’éloigné, mais en fait, je comprends davantage les erreurs que j’ai fait. L’espèce humaine qui t’était si cher l’est aussi devenue pour moi. Depuis que je t’ai laissé, une partie de moi semble être resté sur Terre pour toujours, et j’imagine, qui aura grandi avec toi et ta famille, si tu as  maintenant une famille.

Je pense souvent à toi, je ne suis plus l’homme grincheux et dur d’autrefois. J’ai eu la chance, dans une certaine forme de malchance, d’avoir pu vivre avec eux quelques années. J’ai voyagé avec nombre d’entre eux après Barbara et Ian, j’ai appris à être plus doux, plus tolérant, plus sensible à leur détresse. Mais à toi, je peux t’avouer aussi que j’en ai beaucoup souffert. La vie m’a volé des amitiés que je n’aurais jamais pensées être aussi forte. Il me vient parfois la folle idée que je devrais peut-être voyager seul, ou retourner sur Gallifrey. Si j’ai l’air plus jeune aujourd’hui, je sens sur mes épaules le poids des siècles, qui auront formé un millénaire, ou deux, je ne sais plus très bien. Cette journée-là, lors de notre séparation, je suis devenu un nouvel homme. Et toi, j’imagine que tu es devenu une femme merveilleuse.

Si tu reçois cette lettre, c’est que je n’ai pas pu tenir ma promesse. Je t’aime et pardonne-moi pour mes dernières idioties.

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Marie (drabble)

Dans les couloirs de l’académie, la nouvelle circulait de bouche à oreille : demain, ce serait la révolution ! Demain, on allait enlever les pavés de la cours et les envoyer dans les fenêtres des bureaux des professeurs !

A la cantine, la Rani se leva sur la table et galvanisa les autres élèves. A coté de moi, le Moine la regardait d’un air rêveur.

Elle redescendit, nous fit un clin d’œil et s’en alla, elle terminer quelque chose avec ses souris…

Le Maitre me lança un regard… celui qui voulait dire : « ça, ça va mal finir. »

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Le règlement reste le même dans le cadre du concours d’Umanimo. Vous avez jusqu’au Mardi 12 août a 20h00 🙂  (pour la France. Au Quebec, prenez en compte le décalage horaire. Sorry!) A envoyer à : umanimo@live.fr

Le sujet de cette semaine:

« Le Maître »

 

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Artisons #16: « Sport »

Avant de lancer le prochain défi, voici les participations du précédent appel sur le thème « Voyage ».

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Béa Leuleu (fanart)

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Eridann (100 mots + photomontage)

Partir un jour est le premier single du premier groupe de chanteurs intergalactiques. Ils viennent tous les trois de Gallifrey et préfèrent comme les Daft Punk garder l’anonymat.

 Le choix de ce titre ce tube a été justifié par une certaine propension des trois artistes à voyager même s’ils préfèrent rester discrets sur le sujet, de peur qu’on en fasse une série.

A noter que l’enregistrement de ce titre a été réalisé sur trois planètes et à des temps différents. Le premier a chanté dans Rome en flamme, le second à la suite d’un séjour médiéval en Ecosse et le dernier a été convié dans nos studios de Londres…

Deux  exclus de notre reporter sur place : on pourra les apercevoir du côté de Scaro durant l’été et  leur prochain titre sera Voyages Voyages” Unit Fangirl Mag

Sans titre

(Si vous voulez avoir un peu de nostalgie)

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KathWho (300 mots + fanart)

Mémoire  d’une Aventurière  Edwardienne

Par Charlotte E. Pollard

Octobre 1930 Prologue.

Maman me disais  toujours que j’étais trop curieuse. Un comportement indigne d’une Lady, que je ne savais pas me tenir que mes manières étaient rustres, presque celle d’un garçon.  J’étais douée à l’école, bien que j’avais cette impression d’être prise dans un corsages du siècle dernier.  Étouffant et étroit. Ce que mes parents et l’aristocratie aurait voulu que je sois ne me convenais pas.  J’ai décidé que j’en avais assez, que je pouvais, en tant que femme moderne, choisir mon destin. Peu importe ce qu’il en coûte.

C’est pourquoi j’ai pris tous mon courage, mes économies (pardon maman, je sais que tu avais prévu cela pour notre voyage chez oncle Jacques) et que j’ai pris la place de ce jeune homme dans le dirigeable qui part demain. Désolé pour tout ça Murchford, tu te reprendras pour le prochain vol, moi je n’aurais pas d’autre chance.  Le R-101. Il parcourra la moitié de la planète, m’emmenant dans un de ces lieux aussi étranges que lointain. J’ai hâte de m’envoler, voir défiler les paysages sous mes yeux. Montagnes, fleuves et jungles pleine de bêtes. Il y a tant à découvrir! Singapore, la Chine, l’Australie, l’Inde!

J’espère que j’y ferai de belle rencontre, et qui sais? Trouver l’amour peut-être! Un ravissant étranger, mystérieux, qui comme moi, sera attiré par l’inconnu et avec qui je pourrais partager mes rêves d’aventures.

J’ai un peu peur cependant. Je n’y connais rien à la mécanique et aux engins volant.  J’espère juste que tout se passera bien, et que les gens à bord ne se rendront pas compte que je ne suis vraiment pas supposé être là. Mais je suis débrouillarde, et ils n’iront quand même pas jusqu’à me lancer dans le ciel au-dessus de la France !

ramsey

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Marie (100 mots)

« Puisque vous partez en voyage… »

Elle regarda le Docteur d’un air attristé. Elle aurait du se douter qu’il n’était que de passage.

« Puisque nous nous quittons ce soir… » Lui répondit-il… « Que pensez-vous d’un peu plus de chocolat ? »

Elle lui offrit un joli médaillon, et une plaquette de chocolat. Il lui offrit un baisemain… Seulement la main ? Non, les lèvres aussi, parce qu’il y avait une miette de chocolat qui s’y attardait.

Si elle devait finir sa vie seule…

En entendant ce bruit sinistre, comme si l’univers se déchirait, elle sourit avec courage.

(oui, ça vient d’une chanson)

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Umanimo (adaptation)

« Voyage, voyage »

« Au dessus des vieux Time Lords
Glissant loin de la Citadelle
Voyage, voyage
Éternellement
De galaxies en étoiles
De vent de l’espace en pluie météore
Voyage, voyage
Vol dans le Vortex
Au dessus des dictateurs
Des idées fascistes
Regarde l’immensité

Voyage, voyage
Plus loin que le temps et l’espace
Voyage, voyage
Voyage, voyage
Dans l’espace inouïe de la vie
Voyage, voyage
Sur l’eau sacrée de Gallifrey
Voyage, voyage
Voyage, voyage
Et jamais je ne reviens

Sur Metebelis ou Peladon
Chez les blancs Sensorites ou les verts Draconiens
Voyage voyage
Dans tout le cosmos
Dans les neiges de Marinus
De Sarn à Alzarius
Voyage, voyage
Je n’arrête pas
Au dessus des barbelés
Des régimes faisandés
Je regarde l’horizon

Voyage, voyage
Plus loin que le temps et l’espace
Voyage, voyage
Voyage, voyage
Dans l’espace inouïe de la vie
Voyage, voyage
Sur l’eau sacrée de Gallifrey
Voyage, voyage
Voyage, voyage
Et jamais je ne reviens

Au dessus des dictateurs
Des idées fascistes
Regarde l’immensité
Voyage, voyage
Plus loin que le temps et l’espace
Voyage, voyage
Voyage, voyage
Dans l’espace inouïe de la vie
Voyage, voyage
Sur l’eau sacrée de Gallifrey
Voyage, voyage
Voyage, voyage
Et jamais je ne reviens »

(Si vous voulez écouter l’original)

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Le règlement reste le même. Vous avez jusqu’au Mardi 15 juillet a 20h00 🙂  (pour la France. Au Quebec, prenez en compte le décalage horaire. Sorry!) A envoyer à : romanatrelundarIV@gmail.com (plus sécurisant que les messages facebook, car les mails je peux les épingler… pas les messages facebook)

Le sujet de cette semaine:

« Sport »

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